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    Activer l'économie circulaire

    Bienvenue sur Radio Circulab !

    Créé en 2012, Circulab est à la fois :

    • un studio de projets post-croissance ;
    • une plateforme de ressources et outils traduits en 11 langues ;
    • une communauté d'experts basés sur les 5 continents.

    Chaque semaine, découvrez un nouvel épisode des différents formats pour vous aider à faire mieux avec moins dans un monde incertain.

    Ce podcast est animé, tous les mercredis, par Justine Laurent et Brieuc Saffré.

    frBrieuc Saffré & Justine Laurent76 Episodes

    Episodes (76)

    Débrief 05 - Peut-on former ses concurrents ?

    Débrief 05 - Peut-on former ses concurrents ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd'hui, Justine et Brieuc abordent un dilemme éthique et stratégique : faut-il former les concurrents à utiliser les outils et méthodes qui ont fait le succès de Circulab ? 

    Effectivement, en 10 ans, le marché a évolué avec eux. De petits acteurs ont grandi, des collaborateurs ont changé de postes ou d'entreprises...

    Alors, Justine a besoin de faire une mise à jour sur l'attitude à adopter. Les doutes et les risques sont rapidement minimisés. 

    Circulab a bien plus de ressources et de valeurs. Brieuc le rappelle comme ça : 

    "Ce n'est pas, non plus, la transmission de tout notre savoir-faire. Depuis quelques années, finalement, on a fait une sorte de parcours qui échelonne les niveaux de connaissances de notre méthode. Nous, ça va faire dix ans qu'on a conçu et qu'on pratique cette méthode."


    Épisode vivement recommandé :

    #57 - Comment initier une révolution culturelle pour tenter de sauver l'humanité ? avec Jean-Pierre Goux

    Pour aller plus loin : 

    #59 - Comment passer la refabrication et le détournement à l'échelle industrielle ? avec Sébastien Rolo

    #59 - Comment passer la refabrication et le détournement à l'échelle industrielle ? avec Sébastien Rolo

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd'hui, Brieuc explore une vision innovante et durable de l'automobile avec Sébastien Rolo, président et cofondateur de Lormauto. Sébastien est un passionné de voitures depuis son enfance, avec un parcours professionnel riche et varié, allant de l'informatique à l'agriculture. 

    Sa rencontre avec Franck Lefevre, qui a apporté la notion de durabilité au projet, a été déterminante pour la création de Lormauto en 2020, une entreprise visant à transformer des voitures thermiques en électriques tout en garantissant leur durabilité.

    Alors, nous plongeons, avec eux, au cœur de Lormauto, une entreprise qui se veut être le premier néo-constructeur automobile à produire des voitures électriques durables, garanties à vie. Le concept est révolutionnaire : prendre des véhicules existants, comme la Renault Twingo, et les transformer de fond en comble pour les rendre électriques, confortables, connectées et surtout durables. 

    Lormauto propose une alternative à la production massive de nouveaux véhicules en réutilisant et en améliorant ceux déjà en circulation, réduisant ainsi l'impact environnemental lié à la fabrication de voitures neuves. Après 3 ans de recherche et développement, de mise en place de partenariats industriels, ils sont prêts à lancer une usine de 3000 m² pour reconstruire 1500 véhicules la première année puis 3000 / an.

    C'est toute la question de la mobilité qui est repensée dans une perspective environnementale. Avec environ un milliard de véhicules en circulation dans le monde, le remplacement de tous ces véhicules par des modèles neufs n'est pas viable.

    C'est tout ce que Sébastien nous explique dans cet épisode.
    Après l'enregistrement, j'ai demandé à Sébastien, pourquoi Lormauto ? J'ai regretté de ne pas l'avoir enregistré, mais au moins je vous la raconte. 

    Son grand-père à la sortie de la 2nde guerre mondiale a récupéré une vieille carcasse d'une Ford. Il en a changé le moteur et a réussi à la faire homologuer pour s'en servir comme son véhicule principal. Ce grand-père s'appelait Monsieur Lornauteau (pas sûr à 100% de l'orthographe), bref, le nom était tout trouvé ;-) 

    Épisode enregistré en septembre 2023.

    Pour aller plus loin : 

    #05 - La lettre de Joséphine - Savez-vous qu'en 2034 les t-shirts en coton ne sont plus fabriqués ?

    #05 - La lettre de Joséphine - Savez-vous qu'en 2034 les t-shirts en coton ne sont plus fabriqués ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Nous sommes actuellement en plein hiver, et aujourd'hui Joséphine nous parle coton, tee-shirt et mode !

    En 2034, le coton n'est plus cultivé, étant donné la quantité d'eau nécessaire pour sa culture et surtout au vu de la déconnexion totale entre les eaux de culture et ceux de consommation. 

    Les matières comme le lin ou le chanvre, qui nécessite peu d'eau et régénère les sols, sont privilégiées.

    On se concentre également sur la réutilisation des stocks immenses de vêtements, dormants dans nos usines ou nos dressings !

    Hopaal est un des acteurs français à suivre ! Ils ont été l'une des premières marques à lancer cette tendance avec une offre de vêtements basée uniquement sur la réutilisation en partenariat avec Uptrade. 

    Bref, tout ça pour vous dire que là aussi, il y a tout à changer et vous n'y êtes clairement pas pour rien.

    Pour aller plus loin : 

    #58 - Comment développer le réemploi en verre et contre tous ? avec Nicolas Dechambre

    #58 - Comment développer le réemploi en verre et contre tous ? avec Nicolas Dechambre

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd'hui, Justine retrouve Nicolas Dechambre, distributeur exclusif de Club Maté en France, depuis 2012.

    Issu de l'univers de la nuit, Nicolas a géré des bars pendant 12 ans avant de se lancer dans l'aventure Club Maté. Son objectif : concilier sa passion pour la vie nocturne avec un projet écoresponsable et porteur de sens. Avec Club Maté, il a trouvé l'équilibre parfait entre plaisir et engagement.

    Nicolas nous plonge dans l'univers de Club Maté, une boisson pétillante à base de Yerba Maté, populaire dans la vie nocturne et auprès des hackers pour ses vertus énergisantes. Cette célèbre infusion est fabriquée, depuis 1924, en Allemagne, par la brasserie familiale Loscher, au cœur de la forêt bavaroise. 

    • Comment produire tous les jours et avoir un bilan carbone neutre ?
    • Comment soutenir une agriculture durable au Brésil, sans déforestation et avec une rémunération équitable des producteurs ?
    • Comment adopter un modèle de réemploi des bouteilles, contribuant à la réduction des déchets et à la promotion d'une économie circulaire ?

    En 2023, Nicolas a rassemblé toute cette expérience pour déployer les boissons Accent (La Ginger Beer, Le Tonic et La Limonade).

    Bonne dégustation !

    Pour aller plus loin : 

    Debrief 4 - La TVA circulaire, est-ce vraiment une bonne idée ?

    Debrief 4 - La TVA circulaire, est-ce vraiment une bonne idée ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Vous êtes-vous déjà demandé comment l'économie circulaire pourrait transformer notre manière de consommer et d'entreprendre ?

    Justine, membre actif du collectif EC2027, qui diffuse l’économie circulaire dans toutes les strates de décision de la vie politique et publique, débriefe à Brieuc l'actualité suite à la dernière réunion.

    Le sujet chaud du moment est la proposition de TVA circulaire, une taxe à taux réduit appliquée aux produits et services favorisant l'économie circulaire. 

    Pour Brieuc, cette mesure pourrait, à terme, devenir contre-productive si l'économie circulaire devient la norme, réduisant potentiellement ainsi les recettes fiscales de l'État. 

    Il propose une alternative audacieuse : taxer l'utilisation de matières premières vierges pour encourager la réutilisation et la réparation, et ainsi déclencher un changement radical et immédiat dans les pratiques industrielles et de consommation. 

    Finalement, il est essentiel d'éduquer et de conscientiser les consommateurs, tout en poursuivant les efforts pour que le changement vienne, avant tout, des entreprises qui produisent les produits sur le marché.

    Pour aller plus loin : 

    #57 - Comment initier une révolution culturelle pour tenter de sauver l'humanité ? avec Jean-Pierre Goux

    #57 - Comment initier une révolution culturelle pour tenter de sauver l'humanité ? avec Jean-Pierre Goux

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Dans ce nouvel épisode, Brieuc reçoit à la fois un mathématicien, un entrepreneur, un activiste, mais c'est notamment pour sa casquette d'auteur que Jean-Pierre Goux vient répondre à nos questions.

    Chez Circulab, nous sommes des grands fans de la 1ère saga écrite par Jean-Pierre Goux : Siècle Bleu. Publiée en 2010 et 2012, ce thriller écologique nous a pas mal inspiré, on lui doit, entre autres, le bleu Klein du logo Circulab. Depuis que nous avions découvert cette saga en 2018, nous attendions impatiemment la suite. Oui, cela ne pouvait pas s'arrêter là.

    Et puis, en août dernier, lors des Universités d'été du Mouvement Impact France, Justine et Brieuc se sont retrouvés par hasard dans la file d'attente pour prendre une bière et là, qui se trouvait derrière eux ? Jean-Pierre Goux ! S'ensuit alors une discussion improvisée de près de 2 heures à refaire le monde, à parler de Siècle Bleu, d'économie circulaire. Fait incroyable, on y découvre que Jean-Pierre faisait partie en 2015 des contributeurs à la campagne KissKissBankBank pour la publication d'Activer l'Économie Circulaire, le livre coécrit par Nicolas Buttin (associé de Brieuc à l'époque) et Brieuc.

    Mais surtout Jean-Pierre leur annonce que la suite de Siècle Bleu arrive bientôt : Révolution Bleu / La Petite Princesse sera publié début 2024. Le rendez-vous est pris pour une interview.

    Celle-ci a eu lieu le mardi 23 janvier 2024 dans les bureaux parisiens de Circulab. Brieuc a relu pour le plaisir Siècle Bleu avant de se plonger dans la lecture de la Petite Princesse afin de préparer au mieux l'interview, mais rassurez-vous, no spoiler à signaler dans cet épisode.

    On y évoque le parcours de Jean-Pierre, le côté avant-gardiste de Siècle Bleu, sa méthode d'écriture, l'overview effect avec OneHome, l'économie circulaire évidemment, d'évolution des bactéries il y a 2,3 milliards d'années et cette fameuse Révolution Bleue qui dépend de chacun de nous.

    Bonne écoute à vous.

    Pour acheter le livre, Révolution Bleu / La Petite Princesse, rendez-vous chez votre libraire.

    Pour aller plus loin : 

    #04 - La lettre de Joséphine - Comment initier la résilience des territoires dès aujourd'hui ?

    #04 - La lettre de Joséphine - Comment initier la résilience des territoires dès aujourd'hui ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    2023 est une année jalonnée de catastrophes naturelles qui ne sont que les symptômes d'une adaptation insuffisante au changement climatique. 

    Il est tellement urgent d'agir et de renforcer la résilience de nos territoires. 

    Je vous présente 2 initiatives, auxquelles mon père contribue, conçu pour stimuler la collaboration et la préparation communautaire aux crises :

    Vous pouvez participer à ce mouvement de résilience et à prendre part activement à la construction d'un avenir plus durable. 

    Je vous invite à devenir des acteurs du changement dès aujourd'hui !

    Pour aller plus loin : 

    #56 - Comment passe-t-on de la sensibilisation à l’action "écologique" ? avec Dimitri Naczaj

    #56 - Comment passe-t-on de la sensibilisation à l’action "écologique" ? avec Dimitri Naczaj

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd’hui, Justine reçoit Dimitri Naczaj, docteur en psychologie sociale et consultant en sciences du comportement spécialisé en économie circulaire.

    Qu’entend-on par sciences du comportement ?

    C’est un domaine qui peut aller de la neurobiologie à la sociologie, en passant par de la psychologie sociale, clinique, à l’économie comportementale. En d’autres termes, c’est un champ qui touche toutes les disciplines sur ce que l’on pense et ce que l’on fait.

    On serait en droit de se poser la question suivante : en quoi les sciences comportementales jouent un rôle fondamental dans la transformation vers l’économie circulaire ?

    Si on schématise grossièrement, l’économie circulaire est une boucle. Boucle composée de plusieurs maillons. On peut avoir une valorisation de déchets au top, des machines à la pointe pour recycler à 100%, mais si les utilisateurs n’ont pas le comportement attendu, l’économie circulaire ne peut pas se mettre en place.

    Pour illustrer notre discussion, voici quelques exemples de circularité réussie ayant pris en compte le facteur humain.

    Les programmes de reprise (ramener un produit (voiture, téléphone, vêtements…) que l’utilisateur n’utilise plus) ont le vent en poupe.

    Conséquences ? Cela crée un engagement chez le client utilisateur qui se persuade qu’il ne prend aucun risque avec le produit acheté.

    Selon l’approche de la marque, certains programmes de reprise peuvent rentrer dans une logique financière de consommation :

    “Vous me rapportez le produit (de la marque), et nous vous offrons un bon d’achat ou une réduction.“

    Pour rester dans l’économie circulaire, il faudrait éviter de rentrer dans une logique de consommation.

    Justine aborde ensuite le sujet de la sensibilisation.

    Prenons l’exemple de l’eau. La France est un des pays qui consomme le plus de bouteilles plastiques alors que son eau est une des mieux traitées.

    Comment passe-t-on de la sensibilisation à l’action (écologique) ?

    Selon Dimitri, il y a trois étapes :

    1. Informer : on sous-estime le nombre de personnes qui ne savent pas, qui “oublient” pour être un peu plus écolo.
    2. Sensibiliser et convaincre : il s’agit ensuite de convaincre des personnes déjà sensibilisées (mais pas encore convaincues).
    3. Utilisation de leviers comportementaux : en raisons du goût et de l’odeur de l’eau du robinet, les utilisateurs préfèrent acheter une bouteille alors que l’achat d’un filtre ou d’une carafe filtrante serait bien plus écologique.

    Selon Dimitri, l’enjeu est aussi d’apprendre à se déshabituer de la bouteille en plastique.

    Pour résumer, changer les comportements, ça ne s’improvise pas. Un simple flyer, sticker ne changera pas les habitudes d’un utilisateur. Ça se réfléchit en partenariat, avec les utilisateurs eux-mêmes, notamment en réalisant des études de terrain.

    Pour aller plus loin : 

    Debrief 3 - Que retenir de 2023 pour affronter 2024 ?

    Debrief 3 - Que retenir de 2023 pour affronter 2024 ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Cet épisode fait le bilan de l'année 2023, soulignant à la fois les avancées et les obstacles persistants dans le domaine de l'économie circulaire. 

    Le point positif, c'est que ces sujets s'étendent à d'autres publics qui ne sont plus uniquement les grandes entreprises du CAC 40, qui ont des responsables d'innovation et économie circulaire, mais des plus petites entreprises, voire des commerçants, etc., qui identifient qu'il y a un enjeu réglementaire, mais aussi un enjeu d'adaptation dans le temps et de pérennité de leur modèle d'affaires. 

    Et peut-être le dernier gros point, c'est justement ce changement de discours où ça continue à confirmer progressivement, en France, mais aussi à l'international, que l'économie circulaire est un moyen et non pas une fin, et que la finalité, c'est vraiment de s'adapter et de faire durer en fait ces modèles.  

    Nous retenons plusieurs temps forts pour Circulab :

    • la collaboration avec l'Ademe sur l'étude de l'économie circulaire à l'international ;
    • la réduction à la source et la valorisation des déchets au sein du stade Vélodrome pour le club de l'Olympique de Marseille ;
    • la sortie des plastiques à usage unique pour la ville de Paris ;
    • et enfin la sortie du Business Resilience Game.

    Pour aller plus loin : 

    [Rediff] #32 - Comment valoriser les biodéchets de la restauration ? Stephan Martinez, Moulinot

    [Rediff] #32 - Comment valoriser les biodéchets de la restauration ? Stephan Martinez, Moulinot

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd'hui, je vous présente un vrai personnage de l'économie circulaire en France. En effet, j'ai eu la chance de rencontrer Stephan Martinez, le fondateur de Moulinot, entreprise référence dans la valorisation des biodéchets professionnels, notamment pour le secteur de la restauration. Issu d'une lignée de restaurateurs, Stefan a été prof de tennis puis ouvert plusieurs brasseries sur Paris. Jusqu'au jour où il s'est posé la question de ce que devenaient ses biodéchets.

    S'ensuivent alors de nombreuses expérimentations, d'abord dans sa cave puis du côté de la rue Montorgueuil à Paris. C'est là où Stephan va prouver qu'on peut valoriser à grande échelle les déchets des restaurateurs. Les équipes de Moulinot vont ensuite participer à des évènements de grande envergure comme la COP 21 ou encore l'Euro 2016 au point d'apparaitre aujourd'hui comme une référence dans le domaine. L'entreprise dépasse en quelques années les 60 salariés et a encore de très belles ambitions pour les années à venir.

    Stephan est un entrepreneur très inspirant, avec des convictions fortes, que ce soit pour la place de l'entreprise aujourd'hui ou pour la société. Je vous laisse apprécier son franc-parler et les nombreuses anecdotes sur l'ascension très rapide de Moulinot. J'en profite pour remercier Laurent D. pour la mise en relation. Bonne écoute à vous.

    Pour aller plus loin : 

    [Rediff] #36 - Comment changer les lois pour relever les défis du 21ème siècle ? Emile Meunier

    [Rediff] #36 - Comment changer les lois pour relever les défis du 21ème siècle ? Emile Meunier

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Pour ce nouvel épisode, je suis parti à la rencontre d’Emile Meunier, Avocat à Paris spécialisé dans les problématiques autour de l’économie circulaire et la mobilité. J’ai découvert Emile sur mon fil Linkedin, à chaque fois, je trouvais un contenu de qualité sur les enjeux règlementaires liés à l’obsolescence programmée par exemple. Voilà pourquoi j’ai fini par le contacter. Résultat, un entretien passionnant avec une personne très impliqué depuis le début de sa carrière sur le sujet.

    D’abord, assistant parlementaire, Emile a contribué à l’adaptation dans le droit français des premiers textes européens sur l’économie circulaire, puis a participé à la création de l’Institut National de l’Economie Circulaire en 2013. Ensuite, il co-fonde HOP Halte à l’obsolescence programmée en 2015. Il a notamment participé à la première plainte pour obsolescence programmée contre Apple pour ses iPhone. Cette première mondiale a eu des répercussions dans de nombreux pays et remet en question ouvertement le modèle économique du leader mondial. Depuis, Emile a fondé son propre cabinet et accompagne des entreprises sur ces sujets.

    Pendant notre entretien, on a évoqué notamment l’obsolescence programmée avec notamment ses causes :

    > le comportement des marques de distributeurs, par exemple, qui pour pouvoir tirer les prix vers le plus bas vont inciter à fabriquer avec le moins de qualité possible.

    > notre taux d’équipement est si élevé et étant donné le business model des entreprises, seul le renouvellement des équipements permet au système de continuer. C’est finalement une des origines majeures de ce phénomène dès les années 30 pour soutenir la consommation des masses.

    > l’obsolescence logicielle qui créé une forme de dépendance et qui accélère l’obsolescence matérielle artificiellement

    > le design des composants, des produits, des business models qui intègre et matérialise l’OP pour permettre aux marques de continuer à croitre.

    Emile évoque des signaux encourageants pour sortir de ce paradigme :

    > l’arrivée de nombreuses entreprises sur le sujet du reconditionnement à l’image de Recommerce qui fait désormais office de pionnier.

    > le redéveloppement des savoir-faire de la réparation à l’image des Repair’Café.

    Encore merci Emile pour ton temps et bonne chance pour la prochaine municipale à Paris.

    Pour aller plus loin : 

    [Rediff] #42 - Comment repenser la ville avec l'urbanisme circulaire ?

    [Rediff] #42 - Comment repenser la ville avec l'urbanisme circulaire ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    En France, l'artificialisation des sols est un sujet récurrent. On entend souvent que "l'équivalent d'un département français est artificialisé tous les 7 ans". Cette donnée, aussi imprécise qu'inexacte, cache en réalité une multitude de problèmes (pertes de biodiversité, d'espaces agricoles, moins bonne absorption de l'eau, pertes de résilience et bien d'autres). Sylvain Grisot, fondateur de l'agence d'urbanisme Dixit.net et auteur du récent Manifeste pour un urbanisme circulaire, est l'invité de l'épisode 42 du podcast.

    L'équivalent de 5 terrains de foot chaque heure est artificialisé en France

    Sylvain a justement bien étudié ce phénomène qu'il considère comme un "dysfonctionnement systémique" tant il représente la partie émergée de l'iceberg. Il ajoute que l'équivalent de 5 terrains de foot chaque heure est artificialisé en France, soit 30 000 Ha par an. Ce phénomène est aussi européen puisque toutes les 7 semaines, c'est l'équivalent de la ville de Londres (elle-même 7 fois plus étendue que Paris) qui est absorbée sur les campagnes du continent. L'étalement urbain ne suit pas forcément la croissance démographique. Celui-ci a été permis par la voiture. On l'oublie vite, mais l'arrivée de la voiture dans nos villes ne datent "seulement" d'une centaine d'années, mais son impact sur l'espace urbain a été considérable. Que ce soit par rapport aux piétons ou bien ou termes de développement des infrastructures, la voiture a été et est sur-utilisée. Elle a surtout permis d'habiter de plus en plus loin des centres-villes. 

    48% de l'espace urbain est dédié à la voiture

    La ville a donc développé les infrastructures pour ce mode de transport, à tel point que 48% de l'espace urbain ne correspond qu'à des routes et des parkings. L'hébergement, la fonction principale que l'on attribue à la ville, ne représente que 18% de ce même espace. Le déséquilibre est criant. Ce modèle de développement urbain ne date pourtant que des années 70. Les difficultés à venir d'approvisionnements en pétrole et donc la hausse de son prix permettent d'anticiper rapidement que ce modèle n'a pas beaucoup d'avenir. Il va falloir repenser la ville et ses usages pour l'adapter aux problématiques du 21ᵉ siècle.

    Dans notre entretien et dans son Manifeste pour un urbanisme circulaire, Sylvain évoque les principes clés de l'urbanisme circulaire :

    • Recycler les espaces
    • Transformer l'existant
    • Intensifier les usages

    Il décline aussi de nombreux exemples pertinents qui doivent désormais être généralisés pour s'adapter au plus vite. Je vous invite aussi à vous intéresser au livre très accessible, largement documenté et qui traite de façon globale ce sujet qui nous concerne tous. Je remercie Sylvain pour la qualité de nos échanges et lui souhaite une excellente continuation dans le développement de l'urbanisme circulaire.

    Pour aller plus loin : 

    [Rediff] #50 - Comment faire renaitre le transport à la voile face au transport maritime actuel ?

    [Rediff] #50 - Comment faire renaitre le transport à la voile face au transport maritime actuel ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Pour ce 50ème épisode et avant un probable reconfinement dans les prochaines heures, prenons le large et changeons-nous les idées. En effet, partons à la voile à travers les mers du monde portés par les vents pour faire naviguer chocolats, thés, rhums ou cafés sans émissions de carbone. En 2020, le projet peut vous sembler un peu fou, pourtant TOWT (Trans Oceanic Wind Transport), transport à la voile a été initié en 2010 par Guillaume Le Grand et Diana Mesa. Je vous laisse imaginer la réaction de leurs interlocuteurs à l’époque.

    Pour aller plus loin : 

    [Rediff] #29 - Comment régénérer les sols avec les déchets des villes ? MicroTerra

    [Rediff] #29 - Comment régénérer les sols avec les déchets des villes ? MicroTerra

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd’hui, nous vous présentons Nicola Rapetti, fondateur de Micro-Terra, un grand spécialiste de la valorisation de la matière organique par le compostage. Membre du Circulab network, Nicola anime régulièrement des ateliers en région Occitanie et a même animé des ateliers auprès des Nations Unies. Pour ce 29ᵉ épisode, il nous a fait le plaisir de répondre à nos questions et de présenter l’intérêt et les impacts de son entreprise.

    "Le défi des 5 prochaines années est de redonner de la vie au sol."

    En tant que citadins, pour la plupart d’entre nous, nous avons souvent tendance à ignorer l’importance fondamentale de la qualité du sol. En effet, le sol joue différents rôles qu’il convient de connaître :

    – La vie présente sur la partie supérieure regorge de millions de micro-organismes, ces derniers éliminent la plupart des polluants comme certains pesticides. Le sol joue un rôle filtrant très utile pour améliorer la qualité de l’eau et même de l’air.

    – Ensuite, le sol, s’il est vivant, est en mesure de retenir de grandes quantités d’eaux et donc d’éviter des ruissellements, ou lavage de sols préjudiciables lorsque ces éléments se retrouvent dans les cours d’eaux, ou encore d’éviter les inondations lors de forts épisodes pluvieux.

    – Le sol est un excellent « outil » pour capturer le carbone, on reproche d’ailleurs généralement à l’agriculture chimique une mauvaise gestion du sol et donc de forts rejets de CO2 dans l’atmosphère. Entre 12 et 15% des émanations de gaz à effet de serre au niveau mondial proviennent du secteur agricole, selon les estimations.

    Très jeune, Nicola a pris conscience de ces enjeux et a, au fur et à mesure, de son parcours professionnel, creusé le sujet jusqu’au point de créer en 2009 Micro Terra avec Catherine Bouniol. Rapidement, Nicola et Catherine se sont concentrés sur les déchets verts des villes (la coupe dû à l’entretien des parcs et jardins ou encore l’élagage par exemple). En effet, pour les villes, ces déchets sont difficiles à valoriser, ils nécessitent des transports et une valorisation la moins coûteuse possible. Néanmoins, les solutions se limitent au compostage industriel ou encore à la valorisation énergétique. D’un autre côté, les agriculteurs sont en recherche de solutions pour enrichir leurs sols, certains continuent à utiliser des intrants chimiques ou industriels, d’autres cherchent des solutions vertueuses et naturelles. C’est là qu’intervient MicroTerra en faisant le lien entre les collectivités et les agriculteurs locaux.

    "Le compostage à la ferme permet de capturer 330 tonnes de carbone à l’hectare."

    Les impacts du compostage à la ferme, proposé par MicroTerra, sont énormes. Pour 100 tonnes de déchets verts broyés et déposés sur un hectare, on estime à 330 tonnes de carbone capturé, 600 000 L d’eau retenue et une véritable vie dans le sol fait de nouveau son apparition. Cet excellent exemple de régénération du sol permet en plus d’éviter l’érosion du sol, mais aussi aux plantes de supporter plus longtemps les épisodes de sécheresses. Enfin, ce sol plus vivant, en évitant le ruissellement, capture l’eau pendant les fortes pluies et permet d’éviter les inondations de plus en plus fortes en région Occitanie entre autre.

    Voilà pourquoi nous sommes très heureux de pouvoir mettre en avant MicroTerra comme un excellent exemple d’économie locale et régénérative à répliquer le plus possible Quelle que soit la région. N’hésitez pas à contacter Nicola, vous trouverez ces coordonnées sur le site de MicroTerra.

    Pour aller plus loin : 

    [Rediff] #49 - Comment recréer le lien entre nos urines et l'agriculture ?

    [Rediff] #49 - Comment recréer le lien entre nos urines et l'agriculture ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Savez-vous que votre urine est un véritable réservoir de sels minéraux et nutriments précieux pour l’agriculture ? Pourtant, en 1920, la moitié des urines des Parisiens collectées dans les égouts étaient valorisées par les agriculteurs. L’arrivée du pétrole a complètement chamboulé ce schéma de traitement de l’urine, à tel point que l’agriculture dominante aujourd’hui importe des minéraux depuis le Maroc ou la Russie par exemple.

    Revaloriser 300 millions de litres d’urines par an

    Notre invité de cette semaine, Michaël Roes connait bien le sujet. Il a cofondé l’année dernière la société Toopi Organics. Spécialisée dans la valorisation des urines, cette entreprise a pour objectif de valoriser 300 millions de litres d’urine chaque année en France. Le chiffre semble délirant, cependant cela ne représente « que » 10% des urines nationales annuelles. Dans cet épisode, Michaël nous raconte comment, au fur et à mesure des rencontres, il s’est lancé sur ce sujet riche de potentiels. Du retraitement de l’eau à la valorisation de l’urine dans les champs agricoles, en passant par les impacts en termes d’émissions de gaz à effet de serre, mais aussi en pollutions et consommations d’énergies évitées, la revalorisation telle que proposée par Toopi Organics permet d’avoir des impacts fantastiques à l’échelle nationale.

    Étant donné nos habitudes de fonctionnement depuis de nombreuses décennies, les générations actuelles n’ont, pour la plupart, pas conscience de tout ce potentiel et réalisent encore moins que c’est le traitement actuel des urines qui est la source de nombreux dégâts. Par exemple, le traitement de l’eau en France est un plus gros marché que celui de l’agriculture. D’autant que ce traitement génère de nombreuses pollutions de cours d’eau et donc de pertes de biodiversité par exemple.

    Cette approche systémique du sujet est brillamment racontée par Michaël qui s’appuie également sur la thèse de Fabien Esculié. Dédiée au système alimentation/excrétion des territoires urbains et publiée en 2018, cette thèse met en avant tout le potentiel de valorisation des urines pour repenser le système alimentaire français. Découvrez le résumé éclairant de Fabien en 180 secondes.

    Michaël nous raconte aussi son parcours avec déjà 3 autres entreprises créées, et va, sans aucun doute, vous impressionner par son ambition, les premières réussites de Toopi Organics, tout en restant très humble.

    Je tiens à te remercier pour ta disponibilité pour partager ta passion et te souhaite bonne chance pour la suite.

    Pour aller plus loin : 

    #03 - La lettre de Joséphine - Un autre Noël est possible

    #03 - La lettre de Joséphine - Un autre Noël est possible

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd'hui, Joséphine nous partage les bonnes idées pour offrir des cadeaux généreux et responsables.

    Et pour plus de facilité, Justine et Brieuc vous invitent à regarder cette liste pour réussir votre Noël même à la dernière minute !

    Elle est naturellement MADE IN CIRCULAB et comporte les secrets pour faire adhérer vos proches en un clin d’œil...

    Pour aller plus loin : 

    #55 - Comment recycler les bateaux en fin de vie ? avec Didier Toqué de Bathô

    #55 - Comment recycler les bateaux en fin de vie ? avec Didier Toqué de Bathô

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    Aujourd’hui, Brieuc reçoit Didier Toqué pour dresser un bilan de l’aventure Bathô, et revenir sur le très riche parcours entrepreneurial de son invité, déjà interviewé en 2018.

    Bathô est une entreprise, basée à Rezé, près de Nantes, qui récupère des bateaux en fin de vie, les transforme en leur donnant un autre usage que la navigation, tel qu’un gîte insolite, une salle de réunion, une extension de maison…

    Un bateau, c'est beau, mais ça devient aussi, avec le temps, un déchet.

    Pourquoi ?

    Car il est fabriqué en polyester, matière difficilement recyclable.

    Pour mieux comprendre le marché des bateaux de plaisance, voici quelques chiffres clés :

    La France, leader mondial dans la fabrication des voiliers, enregistre un million de bateaux aux affaires maritimes. 80% ont plus de 40 ans et l’âge moyen des propriétaires de voiliers avoisine les 65 ans. Il y a donc sur le marché, une arrivée massive d’épaves qu’il faut détruire, soit en les broyant, soit en les incinérant.

    Alors pourquoi ne pas recycler ces bateaux en habitat sur terre ferme ? Ils offriraient une “croisière immobile pour tous ceux qui aiment le bateau mais qui ont le mal de mer ! “

    Joli pied de nez non ?

    Avec la volonté de créer une structure à impact, Bathô devient une Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS). Transformer et retaper ces voiliers prend plus de 400h-500h de travail et fait appel aux métiers de la menuiserie, du composite, de la peinture, de l’agencement et de la chaudronnerie. En plus de cette volonté forte autour du zéro déchet, l’entreprise affiche une démarche à dimension sociale. Les corps de métiers représentés permettent d’accueillir ****des jeunes en apprentissage et des personnes éloignées de l’emploi.

    Didier revient sur l’un de ses défis :

    Quand on démarre, on a toujours du mal à trouver des grands groupes qui pourraient être des partenaires très forts, mais qui ne savent pas faire avec les “petits”.
     

    Selon lui, les stratégies d’alliance avec des “gros” devraient être facilitées.

    Entre 2018 et 2019, la crise de la COVID-19 n’épargne pas l’entreprise et les force à se diversifier du produit initial.

    “Il a fallu se réinventer encore plus”, confie Didier.

    Après une batterie de tests, ils mettent au point un enduit biologique à base de liège permettant une isolation phonique et thermique conçu pour le nautisme. Rapidement, l’enduit séduit des aménageurs de vans ainsi que l’industrie.

    Devant le succès de cet enduit, une nouvelle structure, SO Liège, est créée.

    Après 3 ans et demi d’exercice, Didier et son équipe se posent la question de céder l’entreprise à des repreneurs. Ils l’ont créée, certes, mais l’envie de la transmettre pour mieux la voir se développer, prend le dessus. Bathô est donc vendu au groupe SOS (51% des parts), à DARWIN (20%), Damien Grimont et un autre investisseur.

    Enfin, Didier Toqué revient sur trois enseignements tirés de ces nombreuses et riches années entrepreneuriales, notamment dans le secteur de l’ESS.

    1. L’autonomie est un des grands concepts qui apportent des moments de joie.
    2. Quand on est créateur d’entreprise, il faut absolument tout faire pour conserver sa capacité d’émerveillement.
    3. Se laisser guide par l’envie de partager avec des gens qu’on apprécie, qu’on aime, car c’est un enrichissement mutuel.

    On a terminé cet épisode en abordant la comptabilité multi-capitaux. Un vrai sujet d’avenir à prendre à bras-le-corps.

    Pour aller plus loin : 

    Débrief 2 - Qui est le capitaine du bateau "Impact" au sein des sociétés ?

    Débrief 2 - Qui est le capitaine du bateau "Impact" au sein des sociétés ?

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Justine souhaite comprendre quels sont les interlocuteurs à accompagner pour faire bouger les sociétés vers plus d'impact.

    Quand les convictions sont portées par les dirigeants, cela peut sembler plus facile et rapide.

    Mais il ne faut pas oublier les décalages entre la direction, le management et les salariés qui ne sont pas forcément alignés en termes d’information...

    La CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) en est un bel exemple !

    Ceux qui assistent à cet évènement reviennent avec des données et une réflexion différentes de la majorité.

    Ainsi transformés, ces salariés sont donc des promoteurs du changement.

    Il est essentiel de trouver l'équilibre entre les dirigeants qui imposent des choix et des salariés qui manquent de pouvoir pour inscrire le changement durablement dans leur entreprise.

    La véritable question est de savoir comment aider les personnes convaincues à s'outiller pour faire bouger leur écosystème proche, quelle que soit leur responsabilité ?

    Pour aller plus loin : 

    #54 - Comment proposer une alternative aux bouteilles et gobelets plastiques ? avec Florence Baitinger

    #54 - Comment proposer une alternative aux bouteilles et gobelets plastiques ? avec Florence Baitinger

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    Aujourd’hui, Justine tend le micro à Florence Baitinger, 46 ans, co-fondatrice de Gobi, et maman de deux enfants.

    En 10 ans, Florence a travaillé sur un grand nombre de projets à impact pour servir l’intérêt général, objectif devenu d’ailleurs, son fil conducteur. Oui, travailler et entreprendre à travers l’économie à impact est une forme d’activisme politique.

    Gobi est né d’un constat : à l’échelle d’une entreprise, le jetable, comme gobelets en plastique, bouteilles jetables, représente beaucoup (trop) de déchets qui pourraient être évités. Et si une alternative était possible ?

    C’est bien de vouloir arrêter le jetable, mais comment s’assurer que leur nouvelle idée ne va pas rajouter plus de nuisances environnementales (fabrication et fin de vie du produit…) que ce qui existait précédemment ? Florence creuse dans son écosystème et découvre l’éco-conception.

    Gobi n’est pas “juste” une énième gourde vendue sur le marché. C’est surtout une entreprise qui lutte contre l’usage unique en proposant une bouteille réutilisable et tout l’écosystème qui va avec. Sur leur site internet, on peut notamment trouver où recharger sa gourde dans un point d’eau à proximité grâce à l’appli FreeTaps.

    Gobi avait déjà l’agrément ESUS alors pourquoi se positionner comme entreprise à mission ?

    En travaillant sur ce nouveau statut, Florence et son équipe formalisent en détails leur mission et fixent un vrai cap pour Gobi. Se questionner, puis se positionner sur des objectifs sociaux et environnementaux les a emmenés encore plus loin dans leur démarche.

    Aujourd’hui, Gobi est donc entreprise à mission, a créé plus de 50 emplois dont certains en insertion et a équipé plus de 15 000 entreprises en 10 ans.

    Et tout ça, sans levées de fonds. En toute autonomie.

    Florence revient sur les plus grosses difficultés rencontrées en mentionnant l’incertitude financière pendant les premières années. “Il y a tellement de PME dans lesquelles les patrons-patronnes sont les dernières roues du carrosse en termes de rémunération. Ça, c'est dur. ” Il faut le savoir, et l’accepter, mais le temps où l’entreprise arrive à une certaine maturité financière est parfois long…

    Après les difficultés, il y a, bien heureusement, un très grand lot de succès. Pour n’en citer que quelques-uns :

    • acquérir une rentabilité économique : “il y avait un marché, on a réussi à le faire grandir”.
    • ressentir la fierté de verser les premiers salaires (aux salariés et aux co-fondateurs)

    Pour terminer cet épisode, Justine demande à Florence ce qu’elle aurait envie de souhaiter à ses enfants.

    “Cultiver sa flamme intérieure, son intuition, son optimisme pour être pleinement soi.”

    On ne peut qu’être d’accord.


    Lecture conseillée par Florence :

    Fu-tu-res, comment le féminisme sauvera le monde par Laurène Bastide.

    Pour aller plus loin : 

    #02 - La lettre de Joséphine - Le vrac est devenu la norme !

    #02 - La lettre de Joséphine - Le vrac est devenu la norme !

    Bienvenue sur la Radio Circulab (ex Activer l'Economie Circulaire) 

    Aujourd'hui, Joséphine nous partage les habitudes de consommation en 2033. 

    Le vrac est devenu la norme dans tous les domaines : l'alimentation, les cosmétiques et les boissons...

    Les entreprises se sont adaptées naturellement pour la plupart.

    Alors, nous aussi, dès à présent, adoptons le vrac au quotidien !

    Pour aller plus loin :