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    Les 4 Vérités

    Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

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    Episodes (101)

    Débat sur la fin de vie : Jordan Bardella est l’invité du 12 mars 2024

    Débat sur la fin de vie : Jordan Bardella est l’invité du 12 mars 2024

    Emmanuel Macron a dévoilé ce lundi 11 mars 2024 son projet de loi sur la fin de vie. Dans le texte, point de mention des termes « euthanasie » ou « suicide assisté », mais l’instauration d’une « aide à mourir » qui ressemble fortement à une euthanasie ou un suicide assisté, mais sans en porter le nom. Un fameux « modèle français de fin de vie », donc on se demande bien la particularité française, mais qui prévoit que des patients atteints d’une maladie incurable avec un pronostic vital engagé ayant encore un discernement plein pourront demander à être « aidés afin de mourir ». Le texte insiste également sur l’élargissement de l’accès à des soins palliatifs dans tout le pays, pour soulager les patients. Invité sur le plateau des 4 vérités, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, indique qu’il est attaché à « créer un équilibre entre l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie, qui est précisément la culture du palliatif ». Il se montre globalement favorable à un débat sur la fin de vie, qui prouve selon lui que « la mort dans l’indignité existe », mais que c’est un débat qu’il faut « prendre avec des pincettes » car les réponses se trouvent dans la sensibilité et les cultures religieuses de chacun. 

    Le jeune homme politique rappelle que 21 départements en France n’ont pas d’unités de soins palliatifs dans leur établissements médicaux, et que sur les 300 000 personnes qui devraient avoir un lit en palliatif, un tiers n’y a pas accès. Une situation que déplore le député européen d’extrême droite : « je pense que la loi n’est pas suffisamment appliquée aujourd’hui, et qu’avant de passer à un nouveau texte qui est un inconnu juridique et peut faire peur au corps médical, il faut d’abord appliquer la loi existante en approfondissant les structures palliatives ». Il précise qu’il n’y aura pas de ligne claire de son parti sur ce sujet de société, car il est partisan du « débat », estime qu’il s’agit d’un sujet « dépassant les clivages partisans » et veut que chaque député de sa famille politique vote en pleine « liberté de conscience » à l’Assemblée nationale.

    Le Rassemblement national et l’Europe 

    Autre sujet à « prendre avec des pincettes » pour l’invité de Télématin, autre débat sur le plateau : celui de l’engagement français dans la guerre en Ukraine. Alors que le Parlement est amené à se prononcer sur l’accord bilatéral entre la France et le pays d’Europe de l’Est sur les journées du 12 et 13 mars 2024, Jordan Bardella affirme que son parti « s'abstiendra » de soutenir la proposition présidentielle. Il réaffirme que la position de principe du RN est de « soutenir l’Ukraine d’une part, éviter l’escalade d’autre part », juge que les annonces d’Emmanuel Macron depuis quelques jours, notamment à propos d’un possible envoi de troupes françaises au sol, est à la fois « irresponsable » et « dangereux » pour les Français. En risquant peut-être de voir l’extrême droite encore attaquée pour sa proximité avec Poutine, le conseiller européen reprécise qu’il ne souhaite pas entrer en guerre avec la Russie car c’est une puissance nucléaire. Plus précisément, Jordan Bardella entrevoit deux lignes rouges dans ces accord bilatéraux : une possible intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne, à laquelle il s’oppose fortement car cela non seulement fragiliserait le continent mais pourrait accroître le risque d’escalade du conflit, et le principe de dissuasion active entre les signataires, qu’il estime « dangereux ». 

    Une question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne qui taraude la tête de liste du RN aux élections européennes à venir. Si Renaissance a, selon lui, décidé de faire campagne pour ces élections sur la thématique de l'escalade face à la Russie, son propre projet se concentre sur le « quotidien des français » et les questions liées au pouvoir d’achat, à la sécurité, l’immigration, la santé. Un projet français qui doit être défendu contre Bruxelles ; les décisions européennes ayant selon Jordan Bardella un impact direct au sein de nos frontières : l’homme politique rappelle que la facture d’électricité est directement liée au marché européen, que le pacte vert à mené à la crise des agriculteurs, et que le pacte migratoire imposerait selon lui une distribution d’immigrés dans les communes françaises… Il veut « opposer le bilan de la macronie et le projet que porte le Rassemblement national » et exhorte les électeurs à se prononcer en juin prochain, car les européennes sont pour lui « les seules élections où on peut stopper le Président ». 

    « 8 mars » les dérapages de la manif féministe - Laurent Nuñez est l'invité du 11 mars 2024

    « 8 mars » les dérapages de la manif féministe - Laurent Nuñez est l'invité du 11 mars 2024

    Ce vendredi 8 mars 2024, plusieurs manifestations féministes ont été organisées à Paris pour la journée internationale du droit des femmes. Et parmi les slogans scandés durant ces grandes marches, certains ont scandalisé l’opinion publique. « Le kérosène ce n’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les fachos » pouvait-on entendre. Des propos d’une extrême violence fermement sanctionnés par le ministre de l’Intérieur. En effet, Gérald Darmanin ne compte pas en rester là et a annoncé sur Twitter qu’il porterait plainte. De même que le Préfet de Police : « Ce sont des réactions indignes. Ce sont des propos inqualifiables et intolérables […] ce sont des menaces de mort. Nous sommes très satisfaits que le ministre saisisse la justice et les investigations vont être menées pour retrouver les auteurs de ces propos » félicite Laurent Nuñez, invité des 4 vérités ce lundi 11 mars 2024. Ce dernier constate « une vraie haine des flics » propagée par un groupe minoritaire en marge de ces manifestations censées faire entendre la voix des femmes. Pour le Préfet de Police de Paris, il s’agit très probablement de « la mouvance d’ultra gauche » qui est selon lui « partisane du désordre ». Que risquent ces manifestants anti-flics ? « Ils sont susceptibles d’être poursuivis » explique notre invité avant de rappeler un autre fait d’une extrême gravité lors de l’événement féministe. En effet, les forces de l’ordre ont été contraint d’exfiltrer de la manifestation le collectif « Nous Vivrons » qui lutte contre l'antisémitisme et marchait au nom des femmes victimes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Victime d'insultes et de violences physiques de la part des pro-palestiniens,  ce collectif dénonce aujourd’hui ce qu’il considère comme un « pogrom de juives » dans les colonnes de Marianne. Un nouveau dérapage que condamne sévèrement Laurent Nuñez : « C’est intolérable […] j’ai saisi la justice et nous avons déjà identifié les auteurs » affirme notre invité. 


    Paris 2024 : la multiplication des risques 


    Entre les manifestations et le travail du quotidien, les troupes de Laurent Nuñez sont très sollicitées sur le terrain. En effet, les forces de l’ordre exercent à flux tendu et cela ne risque pas d’aller en s’arrangeant avec l’ouverture imminente des Jeux Olympiques 2024. Malgré une multiplication des risques face à un événement d’une telle ampleur, le Préfet de Police de Paris observe un réel engouement pour l’organisation des jeux dans les rangs des policiers et des gendarmes. Hors cérémonie d’ouverture, plus de 35 000 policiers seront mobilisés tous les jours en région parisienne, appuyés par des agents de sécurité. Si les inquiétudes concernant le recrutement d’un tel dispositif sont modérées, elles sont nettement plus palpables concernant le criblage qui consiste à vérifier le parcours des volontaires et des agents de sécurité. « Un million, c’est le chiffre qu’a rappelé le ministre. Nous sommes dans les temps. Il y a un service national des enquêtes administratives qui a été créé qui regroupe plus de 200 personnes et qui va effectivement procéder à des enquêtes administratives de l’ensemble des personnes qui vont de près ou de loin être associées à l’organisation des jeux » rassure le Préfet. 

    Sur le volet de la menace terroriste, une question persiste : est-ce un événement à risque de ce point de vue ? Selon Laurent Nuñez, il n’y a pas de « menace caractérisée ». En revanche, « Il y a toujours cette menace prégnante d’individus endogènes, cette menace inspirée de groupes islamiques. La menace terroriste est toujours à très haut niveau et on craint de plus en plus cette menace inspirée » nuance notre invité qui ne souhaite pas remuer les incidents du 13-Novembre. Et d’ajouter : « Il y a une montée en puissance de la menace projetée parce que les groupes terroristes l’envisagent mais ils n’en ont pas forcément les moyens » explique-t-il avant de saluer le travail d’orfèvre qu’effectue le service des renseignements pour déjouer les attaques et déceler les groupes terroristes. 


    Le retour d'Olivier Dussopt, invité des 4 vérités samedi 9 mars 2024

    Le retour d'Olivier Dussopt, invité des 4 vérités samedi 9 mars 2024

    Première interview pour Olivier Dussopt, député de l’Ardèche et secrétaire général exécutif de Renaissance, ce samedi 9 mars 2023 dans les 4 vérités, après qu’il ait quitté le Gouvernement en janvier 2024 à la suite du remaniement. L’homme politique raconte s’être trouvé « dans un entre-deux » après de ce départ, avec d’un côté la fin de ses fonctions ministérielles au ministère du Travail, et de l’autre le retour à l’Assemblée. Trente jours de « repos, de coupure, du bilan », indique-t-il aussi.

    Celui qui était issu de l’aile gauche du camp présidentiel assure être heureux de retrouver son siège de député de l’Ardèche, qu’il occupe depuis 2016. « Pas de nostalgie », jure-t-il quant à son ancien rôle. 

    Actuellement, la mission du numéro deux du parti Renaissance est de lancer la campagne européenne, dont les élections auront lieu du 6 juin au 9 juin 2024. Il en sera le maître d'œuvre, avec comme tête d’affiche Valérie Hayer. Mais les sondages ne sont pour le moment pas très bons. Les instituts indiquent une intention de moins de 20% pour le parti. Selon ces différentes enquêtes d’opinion, Jordan Bardella caracole quant à lui autour de 30% d’intentions. Olivier Dussopt énonce la qualité de la tête de liste de Renaissance : celle d’être une élue locale, en Mayenne précisément. Une caractéristique d'ancrage territorial qu’elle est la seule à présenter. Le calendrier de campagne débutera « bientôt ».

    La France se trouve-t-elle déjà dans un « après Macron » ?

    À tort ou à raison, le groupe Renaissance incarne une Europe qui contraint plutôt qu’une Europe qui protège, comme en ont témoigné les directives venues de Bruxelles après la crise des agriculteurs. L’ancien député socialiste parle d’une Europe « qui a des complexités et qui paraît parfois trop technocratique ». Confirmant les dires du président de la République, Olivier Dussopt estime qu’il faut « simplifier de manière drastique » certaines normes. Mais il vante aussi plusieurs qualités de l’Europe, comme celle d’un soutien mutuel entre pays, qui a notamment permis à la France d’emprunter de l’argent pendant la crise Covid. 

    Lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’États, Emmanuel Macron n’a pas exclu d’envoyer des troupes occidentales sur le front en Ukraine. Pour le benjamin de l'Assemblée nationale pendant la XIIIᵉ législature, ce discours a eu le mérite d’être mâtiné de sincérité. « Il faut dire les choses telles qu’elles sont. » 

    Un meeting aura lieu à Lille ce samedi 9 février 2024. S’y trouveront tous les successeurs potentiels de l’actuel président de la République, d’Édouard Philippe à Gérald Darmanin, en passant par Bruno Le Maire et Gabriel Attal. Ne se trouve-t-on pas déjà dans un « après-Macron » ? Olivier Dussopt ne le pense pas et rappelle que ceux qui veulent succéder au chef de l’État doivent s’en tenir à trois priorités : « l’unité, la réussite du quinquennat et le dépassement ».

    Le parquet a fait appel après la relaxe prononcée  pour l’ex ministre du Travail, contre qui étaient requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende après une affaire de soupçon de favoritisme. Olivier Dussopt considère qu’il n’a « pas à commenter les décisions de parquet » mais entend bien plaider sa cause avec « les mêmes explications, celles qui ont convaincu le tribunal ». 

    Droits des femmes : les progrès et les retards - Marylise Léon est l’invitée du 8 mars 2024

    Droits des femmes : les progrès et les retards - Marylise Léon est l’invitée du 8 mars 2024

    Ce vendredi 8 mars marque la journée internationale du droit des femmes. Une date symbolique dont Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, compte se servir pour faire entendre la voix des femmes. Cette dernière appelle à la mobilisation pour l’égalité salariale qui est encore loin d’être acquise. En attendant, elle tient à souligner une petite victoire concernant l’interruption volontaire de grossesse. La bataille engagée par Simone Veil en 1975 n’aura pas été vaine et entre enfin dans la Constitution. Une première mondiale après des mois de consensus autour de cette réforme. Sur le plateau des 4 vérités, Marylise Léon salue ce vote historique au congrès : « C’est un message extrêmement fort adressé aux femmes en France d’un droit de disposer de leur corps. Et puis c’est un message au monde entier. Je pense que c’est extrêmement important ». 

    Sur son site, la secrétaire générale de la CFDT dénonce ouvertement ce qu’elle considère encore comme « une dérive sexiste dans la société française ». Et ce nouveau progrès social est encore loin de mettre à terre toutes les inégalités entre les hommes et les femmes. « C’est important d’avoir conscience que le féminisme c’est un combat qu’il faut mener dans les entreprises et dans la vie de tous les jours parce qu’on peut avoir des reculs. On constate qu’il y a toujours autant de difficultés pour les femmes d’accéder à des postes à responsabilités. Les écarts salariaux demeurent encore importants […] on a toujours un écart de salaire de 24% entre les hommes et les femmes. Des écarts que rien ne justifient si ce n’est qu’il y a une différence de genre entre deux personnes ce qui est intolérable » alerte notre invitée. 

    Sur la question du sexisme, le Haut comité à l’égalité a produit un rapport en 2024. Et le constat est édifiant : un homme sur cinq entre 25 et 34 ans considère normal qu’à poste égal, un homme gagne plus qu’une femme. Pour la syndicaliste, il faut avant tout faire évoluer les mentalités et effacer les stéréotypes. C’est donc pour cette raison que Marylise Léon va, pour la première fois, manifester et appeler à la grève pour cette journée du 8 mars. « Nous le faisons en 2024 parce qu’il y a des éléments à travailler avec le gouvernement, avec les employeurs et que c’est une année exceptionnelle » explique-t-elle avant d’inviter les Français à se joindre à l’une des 200 manifestations prévues sur tout le territoire. À sa place sur le plateau de Télématin, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, défendait quant à elle le bilan de l’index égalité salariale. Ce dispositif mis à en place à l’initiative de son prédécesseur, Muriel Pénicaud, permet sur le papier de faire progresser l’égalité salariale au sein des entreprises « en mesurant de manière objective les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes tout en mettant en évidence leurs axes de progression ». Trois quart des entreprises se sont prêtées au jeu tandis que le Haut comité de l’égalité reste très mitigé sur les résultats. « On peut largement mieux faire. Cet index a permis de mettre en lumière l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. C’est un thermomètre. Il est insuffisant. C’est loin de couvrir l’ensemble des entreprises. Et il n’y a pas eu de sanctions. Ce n’est pas assez contraignant de notre point de vue » fustige Marylise Léon qui appelle le gouvernement à simplifier l’index, à imposer une transparence sur les salaires des unes et des autres et à mettre en place de vraies sanctions. Et pour encourager la transparence salariale et comparer les salaires à poste égal, une directive européenne a été votée en juillet 2023. Mesure progressiste qui sera transposée au plus tard en 2026. « 2024 c’est l’année où il faut le faire. On va revoir l’index, il faut que la transposition de la directive européenne se fasse cette année dans le même cadre » insiste notre invitée pour que les entreprises fassent la lumière sur les salaires de tous les collaborateurs. 


    Assurance-chômage : les attentes syndicales 


    Ce jeudi 7 mars 2024, Catherine Vautrin a affirmé que la question de l’assurance-chômage n’était pas sur la table. Or, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, veut reprendre la main sur ce dossier épineux, jugeant que la durée d’indemnisation de 18 mois maximum est trop longue. Une déclaration qui a suscité l’indignation des syndicats à l’instar de la CFDT. « Il y a un flottement clair dans le gouvernement. Ce n’est pas aux chômeurs d'en faire les frais. Il y a une discussion actuellement sur l’emploi des seniors et dans la droite ligne d’une négociation qui s’est faite en 2023 sur l’assurance-chômage. J’ai un message extrêmement clair au gouvernement : laissez nous négocier, laissez nous terminer et arrêtez de taper sur les chômeurs en considérant que c’est en durcissant encore une fois les droits que les personnes retourneront plus vite à l’emploi » argue la secrétaire générale de la CFDT qui déplore la politique budgétaire du ministère de l’Économie. 

    La fameuse prime Macron pour le partage de la valeur a touché quelques six millions de salariés en 2023 et 520 000 entreprises qui la versent. Pour aller encore plus loin pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, certains syndicats appellent le gouvernement à l’intégrer au salaire puisque cette prime n’est pas calculée dans la future retraite des salariés concernés. « Cette prime n’a pas fait l’objet de cotisation sociale donc c’est un manque à gagner pour notre système de protection sociale » rappelle notre invitée.   

    Meilleure prise en compte de l’endométriose : Catherine Vautrin est l’invitée du 7 mars 2024

    Meilleure prise en compte de l’endométriose : Catherine Vautrin est l’invitée du 7 mars 2024

    Lundi 4 mars 2024, la France est devenue le premier pays du monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse, après une approbation très large du Parlement. Pourtant, dans les faits, certains freins existent toujours, et l’accès à l’IVG reste limité dans certains départements, faute de disponibilité de médecins. Pour apporter des réponses concrètes à ce problème, Catherine Vautrin ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et invitée des 4 vérités, propose des points importants : la capacité d’exercer l’IVG instrumentalisée pour les sages femmes à partir de fin mars et la revalorisation de l’acte  pour les médecins, notamment. Ils n’étaient jusqu’alors que 3% à pratiquer l’IVG. 

    La clause de conscience, droit reconnu à certains professionnels de ne pas accomplir un acte pour des enjeux éthiques, est une clause à laquelle la ministre ne « touchera pas ». En revanche, en élargissant le nombre de médecins qui pourront pratiquer l’IVG, elle dit offrir une « réponse » à cet enjeu. 

    Selon l’Inserm, une femme sur dix souffre d’endométriose, soit 2 millions en France. Pourtant, le sujet est encore largement tabou, notamment en entreprise. Pour une meilleure prise en compte, la femme d’État parle de l’existence de tests salivaires fiables testés il y a peu dans une entreprise dans Landes et mis en avant par la Haute autorité de Santé. Ils permettent d’effectuer facilement le diagnostic et seraient une vraie révolution sanitaire. L’expérimentation doit se poursuivre jusqu'à la fin de l’année sur un ratio de 3000 femmes. L’objectif est de mettre dès 2025 ce test à la disposition des femmes de façon remboursée. En parallèle, l’État prévoit aussi de distribuer une information aux entreprises pour expliquer cette pathologie, ainsi que de mener une campagne d’information sur le sujet.

    L’inégalité persistante entre les salaires des hommes et des femmes

    Le jeudi 8 mars marquera, comme tous les ans, la journée Internationale des droits des femmes. Il existe toujours aujourd’hui 23% d’écart entre les salaires des femmes et des hommes. En 2019, un index a été créé par le Gouvernement afin de corriger les inégalités. Catherine Vautrin parle de 77% des entreprises qui ont adopté cet index. Mais il reste, concède-t-elle, « à avancer sur l’inégalité salariale », notamment chez les cadres dirigeants. Elle parle, en 2023, des 827 contrôles qui ont généré des sanctions à cause de manquements sur plusieurs années de suite. 

    L’État prévoit-il de réduire les indemnités des demandeurs d’emploi ? Celle qui est aussi ministre du Travail parle d’une volonté de « retrouver la capacité à produire ». Pour autant, la question de la baisse de l’indemnité chômage n’est pas, assure-t-elle, sur la table en ce moment. Le sujet qui importe avant tout les ministres est celui des 60-64 ans, pour lesquels il faut « travailler l’employabilité ». 

    Quand le projet sur la fin de vie arrivera-t-il devant le Parlement ? La femme politique parle d’un « sujet important » sur lequel le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera dans les jours qui viennent. 

    Paris 2024 : Aurélien Pradié est l’invité du 6 mars 2024

    Paris 2024 : Aurélien Pradié est l’invité du 6 mars 2024

     J-144. Il ne reste plus que quelques mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, qui se tiendra le vendredi 26 juillet, à Paris. À cette occasion, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé hier son plan de sécurité pour l’organisation de l’événement. Il a notamment annoncé une jauge de 320 000 spectateurs pour la cérémonie d’ouverture, dont quelques 220 000 places gratuites, distribuées directement par le gouvernement à un public « plus social », selon le Ministre. Nous sommes loin des 600 000 personnes originellement annoncées par l’ancien maire de Tourcoing, ce que déplore Aurélien Pradié sur le plateau de Télématin. Il se dit pourtant « très fier » que son pays accueille les Jeux Olympiques, mais prévient d’un risque « d’entre soi ». Les 220 000 places gratuites ? Une « cooptation » du gouvernement, selon le député du Lot. Précautionneux, il annonce : « attention à ne pas gâcher la fête » ; répète que « la fête populaire doit rester populaire ». 

    Très critique face au travail effectué par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour l’organisation des Jeux, l’élu Républicain souligne les nombreuses « zones d’ombre » dans cette organisation. Favorable à une commission d’enquête sur l’organisation de l’événement sportif, il indique être « un partisan des Jeux Olympiques » mais que « la tâche est trop rude, l’impréparation si grande, que nous devons aujourd’hui enquêter sur les conditions financières et sécuritaires ». 

    Aurélien Pradié entre également dans le débat à propos de la croix des Invalides remplacée par une flèche sur l’affiche officielle des Jeux Olympiques, avouant trouver « terrible » que la France n’assume pas son histoire, déplorant l’absence des couleurs du drapeau sur l’illustration. La croix romaine n’est à son sens pas un signe religieux, mais historique. Il insiste que « ce qui fait la force singulière de la France, c’est d’affirmer son histoire » et que « le jour où nous cesserons d’avoir honte de notre pays, peut-être qu’il rayonnera à nouveau, y compris dans le monde  ». Dépité, il estime que l’affiche officielle représente une image qui ne « ressemble pas du tout à notre pays ». 

    Budget, Ukraine et européennes 

    Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé mi-février un plan à 10 milliards d’euros sur les dépenses de l’État, pour atteindre les ambitions budgétaires et ramener le déficit public à 4,4% d’ici la fin de l’année. Questionné à ce propos par Guillaume Daret, le député des Républicains rétorque : où était Bruno Le Maire depuis toutes ces années ? Il estime que ce dernier est responsable de l’état actuel des finances, que la dette se creuse depuis des années, bien avant le Covid. « Notre pays s’est habitué à une forme d’irresponsabilité économique », selon lui. Il ajoute que « la dépense publique est aujourd’hui un élément fondamental de la reconstruction de notre pays », mais défend de faire des économies en taxant les classes moyennes, qui, pour lui, « font vivre et construisent le pays ». 

    Emmanuel Macron recevra aujourd’hui, mercredi 6 mars 2024, ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande à l’Élysée, pour discuter du cas de l’Ukraine. Pour Aurélien Pradié, les propos du Président, en tant que chef des armées, sur le possible envoi de troupes françaises au sol dans le Donbass, doivent être respectés : « Il y a des temps polémiques et des temps pour le respect de la parole présidentielle », dit-il. Ne voulant pas remettre en cause la parole d’Emmanuel Macron, estimant le sujet de la guerre « beaucoup trop sérieux pour polémiquer », il considère ses annonces comme de simples « maladresses ». En visible accord avec le gouvernement sur ce sujet, il entrevoit un « esprit de défaite » chez les Français, alors qu’il faudrait, au contraire, qu’ils comprennent que « ce qui se joue en Ukraine est un grand enjeu dans ce qui se joue dans le monde entier » et que la France doit « aller au bout de ses convictions », « ne pas être hypocrite » ni « inconsciente ». 

    Autre et dernier sujet évoqué sur le plateau des 4 vérités ce matin : les européennes. Alors que François-Xavier Bellamy, la tête de liste des Républicain, est estimé à 8% des intentions de votes, Aurélien Pradié explique qu’il faut, selon lui, « reconstruire la droite ». Une reconstruction qu’il estime possible seulement si son parti propose des « idées nouvelles » et redevient « populaire ». Il affirme son soutien, par loyauté, à sa tête de liste, et espère que ce dernier aura une ligne claire affichant la croyance de la droite en la souveraineté de la Nation et son attachement à l’Europe.

    Constitutionalisation de l'IVG : Manuel Bompard est l'invité du 5 mars 2024

    Constitutionalisation de l'IVG : Manuel Bompard est l'invité du 5 mars 2024

     Le lundi 4 mars 2024 pourra être inscrit dans l’histoire française de la lutte des droits des femmes. À la suite de dates marquantes comme le 21 avril 1944, jour où les femmes obtiennent le droit de vote et de présentation à une élection, ou encore le 17 janvier 1975, avec la loi Veil qui dépénalise l’avortement, l’inscription définitive de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) dans la Constitution hier pose une pierre de plus à l’édifice du militantisme féministe français. Une mesure profondément sociale qui rafraîchit un gouvernement macroniste penchant de plus en plus vers des mesures droitistes voire extrême-droitistes dans sa définition de l’identité française et sa politique économique. 

    Invité sur le plateau des 4 vérités, Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise, se réjouit de cette avancée. Il décrit la veille comme « une journée historique » et « l’aboutissement d’un long combat », et profite de l’occasion pour rappeler les nombreuses femmes qui ont travaillé depuis des années à l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Il cite notamment Mathilde Panot, Mélanie Vogel et Laurence Cohen, dans une tentative de lutter contre ce qu’il considère être de l’invisibilisation des femmes exercée par le Premier ministre Gabriel Attal. Il indique à ce sujet avoir trouvé « mesquin et sectaire d’invisibiliser volontairement un certain nombre de figures qui ont contribué à ce droit », et rappelle dans la foulée que cette inscription de l’IVG dans la Constitution était déjà proposée dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour les présidentielles de 2012. 

    Une mesure centrale du programme de l’extrême-gauche représentée, entre autres, par les Insoumis, que Manuel Bompard entend bien continuer de défendre. Au micro de Guillaume Daret, il s’avoue favorable à la suppression de la clause de conscience des médecins inscrite dans la loi Veil, leur permettant de refuser certains actes médicaux, notamment l’avortement. Il rappelle qu’une femme sur quatre est obligée de changer de département pour avoir recours à l’IVG par manque de médecins, et que « la bataille continuer pour faire en sorte que le droit à l’IVG soit effectif ». Il précise également vouloir continuer ce qu’il qualifie de « bataille » à l’échelle européenne, pour que la France ne soit plus le seul pays au monde à avoir inscrit ce droit fondamental des femmes dans sa Constitution. 

    Insoumis et macronisme 

    Questionné au sujet du débat lancé à l’Assemblée Nationale par le groupe Horizon qui propose de taxer la « fast-fashion » jusqu’à 10 euros par article produit, dans le but de lutter contre la crise environnementale et humaine générée par l’industrie du textile, le député Insoumis explique l’intention lui « semble bonne ». Il critique notamment le « bilan environnemental désastreux » de l’industrie du textile, qui émet 10% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, ainsi que « l’absence de respect des droits des travailleurs ». Il ne s’empêche pas pour autant de tacler le gouvernement, qu’il juge « hypocrite » à ce sujet, soulignant le travail de « sabotage » exercé selon lui par Emmanuel Macron dans la bataille européenne pour le devoir de vigilance des conditions de travail des entreprises.  

    Malgré des tensions qui semblent toujours à leur paroxysme entre LFI et Renaissance, Manuel Bompard sera l’invité de l’Élysée dans la semaine, pour discuter, avec les représentants des autres partis représentés à l’Assemblée Nationale, de la question de la guerre en Ukraine. Il trouve « regrettable » d’être invité à discuter après que le Président ait annoncé des mesures bombes dans le conflit en Europe de l’Est, notamment au sujet de l’envoi de troupes au sol. À l’inverse, il préférerait que la France opte pour une voie davantage diplomatique, et éviter qu’elle ne devienne une co-belligérante du conflit. Il indique urgent selon lui « d’ouvrir la voie diplomatique entre l’Ukraine et la Russie pour obtenir le plus rapidement possible un accord de paix garantissant une sécurité mutuelle ». Des négociations avec la Russie qui, pour Manuel Bompard, ne riment pas avec céder aux exigences de Poutine, qu’il estime s’être « rendu coupable de violations de droits humaines qui sont inacceptables ». 

    Yaël Braun Pivet - 04 mars 2024

    Yaël Braun Pivet - 04 mars 2024

    Ce lundi 4 mars, les 925 députés et sénateurs doivent se retrouver au château de Versailles pour inscrire le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. Y a-t-il encore un doute sur l’issue de ce vote ? « Je n’ai pas de doute sur le résultat au Congrès. Il n’y a pas de suspense mais le moment est crucial », affirme Yaël Braun Pivet, invitée des 4 Vérités, ce lundi 4 mars, sur France 2. Sauf coup de théâtre, le Congrès devrait ainsi valider la dernière étape du long processus de cette révision réclamée de longue date par la gauche et promise par le président de la République. Dans un entretien accordé à La Tribune, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a déclaré que le vote au Sénat comme le « moment le plus marquant » depuis son arrivée place Vendôme en juillet 2020. Un « instant suspendu », a-t-il expliqué, durant lequel il a été pris par « le vertige de l’historien ». « La France est la patrie des droits de l’Homme. Aujourd’hui, nous allons inscrire un autre droit fondamental dans notre constitution. Nous serons les premiers dans le monde à le faire. C’est un moment important pour les femmes de notre pays mais aussi celles du monde entier », explique la présidente de l’Assemblée Nationale au micro de Thomas Sotto. « On inscrit le droit à l’IVG dans notre texte le plus fondamental, celui qui est le plus difficile à modifier ». Cet après-midi, Yaël Braun Pivet présidera le Congrès de Versailles, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, et sera chargée d’annoncer les résultats. « Je penserai à toutes les femmes dans le monde qui se battent pour leurs droits fondamentaux et qui meurent aujourd’hui », souligne-elle, annonçant qu’elle invitera cette semaine 25 présidentes de parlements du monde entier. « Les femmes en politique ont un rôle particulier à jouer, une responsabilité particulière à assumer ». 

    Arc républicain : « géométrie variable » ? 

    Néanmoins, cette liberté garantie ne règle pas tout. En 15 ans, 130 centres où l’on pratique les IVG ont fermé leurs portes. Le vrai défi aujourd’hui : l’accès. « On agit, on renforce la possibilité pour les femmes d’accéder à l’IVG », assure Yaël Braun Pivet. « Il faut que les droits soient des droits réels, mais la réelle garantie des droits, c’est leur effectivité, c'est-à-dire la capacité pour chaque femme de notre pays à avoir accès, partout sur le territoire, à l’interruption volontaire de grossesse ». 

    Il y a quelques semaines, lors de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, le chef de l’Etat avait considéré que certaines figures politiques insoumises et du Rassemblement national ne faisaient pas partie de l’Arc Républicain. « Ceux qui siègent en Congrès aujourd’hui représentent le peuple français, ils sont élus par les Français (…). Ce qui est sûr, c'est que j’ai des adversaires politiques, qui ne partagent pas mes valeurs, qui souhaitent transformer les institutions et donc s’attaquer à l’essence de la République ». 

    Fadila Khattabi - 1er mars 2024

    Fadila Khattabi - 1er mars 2024

    Du nouveau dans les EHPAD… 600 000 de nos aînés en situation de dépendance occupent les 7500 établissements répartis en France, dans des conditions parfois critiques. Pour améliorer la fin de vie des personnes âgées, le gouvernement a décidé de réagir. Ainsi, un nouveau droit leur sera octroyé annonce Fadila Khattabi ce vendredi 1er mars : « Elles pourront désormais amener avec elles quand elles se rendent en Ehpad, leur animal de compagnie. Ça c’est véritablement bénéfique pour elles » soutient la ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Cette nouvelle mesure soumise par plusieurs députés entrera officiellement en vigueur avec la faveur du gouvernement et des directeurs d’Ehpad. Si ce dispositif semble envisageable dans les établissements publics qui représentent la moitié des Ehpad sur le territoire français, il reste néanmoins difficilement applicable dans les établissements privés. Pourront-ils conserver leur libre arbitre et contourner la loi grâce au règlement intérieur ? Fadila Khattabi demeure intraitable sur cette question : « C’est une obligation. C’est un droit opposable et les Ehpad privés devront accepter l’animal de compagnie des personnes ». Néanmoins, quelques incertitudes pèsent du côté du personnel. Alors que l’on déplore depuis de nombreuses années une pénurie des aides-soignants qui gangrène le système, le personnel sera-t-il prêt et formé pour accueillir ces nouveaux petits pensionnaires ? En effet, certains voient déjà rouge compte tenu de la surcharge de travail. Mais la ministre déléguée chargée des personnes âgées se veut rassurante : « Il y aura de la formation, de la pédagogie et aussi une nouvelle réorganisation dans le cadre du travail mais le personnel est tout à fait ouvert » affirme notre invitée. Chiens, chats, poissons rouges ou encore canaris pourront donc normalement intégrer au printemps les Ehpad pour éviter que les personnes âgées placées perdent leurs repères. Si ce geste est louable pour le bien-être de nos aînés, une question persiste : qu’advient-il des animaux en cas de décès du propriétaire ? Le gouvernement peaufine actuellement le décret pour verrouiller les derniers réglages et statuer sur les situations un peu particulières. 


    Ehpad : priorité aux contrôles 


    Il y a quelques années, Victor Castanet avait mené une enquête édifiante dont il avait révélé les coulisses dans « Les Fossoyeurs ». Un récit choc qui levait le voile sur les maltraitances infligées à nos aînés et la politique budgétaire désastreuse des établissements prêts à faire l’impasse sur le strict minimum. Et deux ans après, le scandale Orpea est encore dans toutes les mémoires. Si les Ehpad ont dû rectifier le tir pour améliorer les conditions de vie de leurs pensionnaires, ont-ils vraiment regagné la confiance des Français ? « La crise sanitaire a compliqué un petit peu les choses mais aujourd’hui les professionnels sont fortement mobilisés et l’État s’est mobilisé pour faire des contrôles donc 7500 Ehpad, 50% ont été contrôlés » affirme notre invitée. Pourtant, de nombreux signalements ont été recensés et certains établissements continuent d’être épinglés comme à Bordeaux. Au bord du précipice, les établissements publics manquent cruellement de moyens notamment face à la hausse du prix de l’électricité, du chauffage et des denrées alimentaires, ce qui les contraint de se mutualiser pour éviter la faillite. « Nous avons déjà fait en sorte que les établissements publics puissent bénéficier du bouclier tarifaire concernant l’énergie. Ça n’est pas rien. On vient de créer un fond d’urgence de 100 millions d’euros pour accompagner effectivement les Ehpad en difficulté » martèle Fadila Khattabi.  

    Jeudi 29 février 2024, Emmanuel Macron a inauguré le village olympique en Seine-Saint-Denis. Village qui deviendra en 2025, un lieu d’habitation ouvert à tous y compris aux personnes handicapées. « Ce village permettra à 6000 personnes dépendantes, en situation de handicap, d’accéder à ces logements dans la mesure où ils sont tous accessibles » félicite la ministre déléguée chargée des personnes handicapées. 

    Le point noir tant redouté des JO 2024 demeure les transports en Île-de-France avec notamment des problèmes d’accessibilité. En effet, il existe encore des stations qui ne sont pas équipées pour accueillir les personnes à mobilité réduite. « Il y a 430 millions d’euros pour accompagner la mise en accessibilité des transports. Tous les sites olympiques seront accessibles à 100% » rappelle notre invitée. 

    Dominique Schelcher et Frédéric Epineau - 29 février 2024

    Dominique Schelcher et Frédéric Epineau - 29 février 2024

    Le salon international de l’agriculture se poursuit à Paris, sur fond de tensions dans l’ensemble du monde agricole. Les producteurs manifestent leur colère notamment autour de l’augmentation des charges et la baisse des prix du marché dans la grande distribution. Et ce, malgré la loi Egalim, qui entend maintenir l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole. Aujourd’hui, de nombreux producteurs déplorent vendre à perte. « EGalim a fait faire des progrès, c’est incontestable. Le choc inflationniste a complexifié les choses l’année dernière. Je propose d’aller sur un EGalim IV et d’inverser la chose : que les industriels se mettent d’accord avec les producteurs à leur conditions en amont, et après nous on acceptera », explique Dominique Schelcher, directeur général de Système U, jeudi 29 février, invité des 4 Vérités sur France 2, en direct du Salon de l’Agriculture, qui se tient jusqu'au 3 mars prochain. 

    En visite marquée par de nombreux heurts, sur le Salon de l’Agriculture pendant près de 13 heures, samedi 24 février, Emmanuel Macron a évoqué l’instauration d’un « prix plancher » dans chaque filière, afin de protéger les revenus des agriculteurs. « C’est une fausse bonne idée, le prix plancher pourrait très vite devenir le prix plafond », estime Frédéric Epineau, producteur de lait dans l’Orne et président de l’Organisation des producteurs Lactalis du Grand Ouest, aussi présent sur le plateau des 4 Vérités. Du côté des industriels, cette mesure interroge tout autant. « On a besoin d’éléments, de comprendre. Pour l’instant, nous sommes en attente et nous avons plutôt des interrogations », commente Dominique Schelcher. Durant sa visite mouvementée, le chef de l’Etat a, entre autres, proposé des aides à la trésorerie d’urgence pour les agriculteurs en grande difficulté financière. Mais ces derniers souhaitent des mesures sur le long terme : « Les aides, y'en a assez. Les producteurs veulent vivre de leur métier. On est en train de perdre des agriculteurs tous les jours. Ça suffit maintenant. Ça fait 30 ans que ça dure, 30 ans de beaux discours. On ne peut plus accepter cela », fustige Frédéric Epineau. 

    Centrales d’achat : le double langage de la grande distribution 

    Autre sujet de litige, la délocalisation des centrales d’achat par les acteurs de la grande distribution comme E.Leclerc, Carrefour et Super U, qui leur permet de peser sur les prix payés aux fournisseurs et de faciliter le contournement de la loi EGalim, censée protéger le revenu agricole. « Nous avons une centrale européenne. Il faut sortir des caricatures. Ces discussions ne concernent que 40 multinationales face auxquelles nous-mêmes ne pouvons pas grand chose. Fixons des règles différentes », souligne Dominique Schelcher, qui se dit favorable à discuter du cas Lactalis. « Ce n’est pas pour contourner la loi. Cette collaboration européenne existait déjà. On est le seul des trois contrats à s’engager à respecter EGalim », précise-t-il. 

    Tony Estanguet - 28 février 2024

    Tony Estanguet - 28 février 2024

    Ne reste plus que quelques mois avant le top départ des Jeux olympiques, qui débuteront à Paris le 26 juillet 2024. Invité des 4 vérités, Tony Estanguet,  président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, assure sa hâte et sa détermination pour cet événement préparé « depuis des années maintenant ». « Ce seront les premiers jeux paralympiques d’été ! »,  se réjouit-il également. 

    La cérémonie d’ouverture prendra place sur l’eau, et plus précisément celle de la Seine, où des embarcations seront au départ, avec, à leur bord, des délégations qui navigueront du quai d’Austerlitz et du pont d’Iéna jusqu’au Trocadéro. Un projet ambitieux, dont le sportif se réjouit là encore, martelant l’envie de montrer le « rayonnement » de la France lors de cet évènement exceptionnel, avec des sites de compétition « qui font rêver » et des artistes qui vont « mettre en avant les cérémonies ». Pour l’instant, la jauge des participants pour ce top départ est estimée à 300 000 personnes. 

    La sécurité d’un événement d’une telle ampleur est assurément un défi majeur. Lundi 26 février 2024, BFMTV a annoncé qu’un ingénieur de la Ville de Paris se serait fait voler dans le train une sacoche contenant des « données sensibles » sur la sécurisation des Jeux Olympiques. Tony Estanguet dit « préférer attendre la confirmation de la Ville de Paris avant de [s’]exprimer sur le sujet ». Il assure par ailleurs que le sujet de la sécurité est « priorisé depuis le début » et que la Ville de Paris possède une certaine expertise dans le domaine de la gestion de gros évènements. L’État, le préfet de police, le ministre de l’Intérieur et le préfet de la Ville de Paris sont en tout cas sur le qui-vive.

    La colère sociale peut-elle gâcher les JO 2024 ?

    La colère sociale peut-elle gâcher les Jeux olympiques ? Certains syndicats de la SNCF assurent en tout cas qu’ils pourraient étendre leur mouvement de grève commencé pendant les vacances de février à cette période. Il y a quelques jours, à l’Assemblée, la députée Mathilde Panot a d’ailleurs encouragé les travailleurs à se mobiliser « avant et pendant les Jeux si le rapport de force leur est favorable ». Si l’ancien spécialiste du canoë comprend que chacun joue son match pendant cet événement planétaire, qui est « une tribune incroyable » pour quiconque voudrait porter un message qui résonne, il appelle à une grève médiatique pour que « la fête ne soit pas gâchée ». Dans le même temps, il s’engage à un projet « plus sobre, d’un point de vue environnemental et social ».

    Dans le contexte de la guerre à Gaza, certains élus Insoumis demandent que les athlètes israéliens, comme les athlètes russes ou biélorusses, défilent sous bannière neutre. S’il considère qu’il n’a pas à « donner son avis sur le sujet », le sportif assure tout de même souhaiter que cette fête « continue d’être universelle » et qu’elle puisse accueillir des athlètes qui « ne sont pas mêlés à cette guerre à réaliser leurs rêves. » 

    Le coût d’organisation des JO est de 4 milliards et 400 millions. Ce projet est financé à 96% par de l’argent privé. Il existe également un budget d’investissement, qui sera notamment consacré aux logements et aux infrastructures routières. Un héritage qui sera laissé à la France ensuite. 

    Les Jeux paralympiques débuteront le mercredi 28 août 2024. Il reste actuellement « des millions de places » pour y assister et le président du comité d’organisation des JO invite à s’offrir un billet dès aujourd’hui. « Il en existe à partir de 15€ ! ». Quant aux JO, il reste également encore des places sur le football, le handball, l’athlétisme ou encore le basket à réserver sur paris2024.org 

    Qui sera le porte-drapeau de Paris 2024 ? Tony Estanguet ne veut rien dévoiler : « Ce n’est pas moi qui choisis. Ce sont les athlètes qui vont décider. Donc rendez-vous bientôt. » Quant à la flamme Olympique, il faudra aussi être un peu patient pour savoir où elle sera allumée. 

    François Molins - 27 février

    François Molins - 27 février

    François Molins, pour beaucoup le visage de l’antiterrorisme pendant les attentats de 2015, est l’invité du jour de Télématin. Il vient à l’occasion de la sortie de son livre « Au nom du peuple Français », chez Flammarion, le 21 février 2024 dernier. Celui qui est devenu avec les années une des plus hautes figures de la magistrature française se met à nu dans cette autobiographie, où il revient sur les « 46 ans passés au service de la justice  », toujours avec la même passion. Un ouvrage qui révèle les zones d’ombres du monde de la justice, les fêlures de l’homme derrière le magistrat, et son combat toujours inchangé contre l’injustice.  

    Une carrière passée tantôt à Montbrison, tantôt en Corse, puis en Seine-Saint-Denis au parquet de Bobigny, encore au cabinet de Michèle Alliot-Marie, enfin à la capitale comme avocat général à la Cour de Cassation… Une carrière à sillonner le pays et à se confronter à des populations diverses et des dossiers tout aussi hétérogènes marquant l’ambition d’un homme voulant se faire la voix de la justice pour tous et pour toutes. Des années de hauts et de bas ébranlées par des affaires parfois insoutenables, ou de secrets de polichinelle démontrant les magouilles de certaines figures du droit, qui auraient pu faire vaciller sa foi en la justice. Une carrière prenante, qui s’éponge sur l’homme et sa vie de famille ; mais toujours, une véritable passion qui a fait aller Molins de l’avant, malgré les obstacles. Face à Thomas Sotto, il réitère son « optimisme » vis-à-vis d’une justice trouvant toute sa légitimité lorsqu’elle s’opère au nom du peuple français, et qu’elle a les moyens de bien fonctionner.

    Défenseur des droits humains 

    « Au nom du peuple français » offre un récit intime de l’auteur, brisant l’image d’un homme de fer pour dévoiler le citoyen lambda derrière le masque du magistrat. Si le livre révèle les failles du système justicière, il révèle surtout toute la part d’humain au sein de ce système. Car la justice est humaine, elle n’est pas irréprochable mais doit tendre à le devenir. Molins témoigne au long des pages de l’émotion qui ne l’a jamais quitté lors de l’exercice de sa fonction, notamment au moment des affaires Merah, Charlie Hebdo ou encore du Bataclan. Mais il insiste également : « l’émotion et le droit de ne rejoignent pas forcément ». Il explique le difficile défi posé aux hommes et femmes de droit de savoir faire la distinction entre leur émotion et leur mission, pour ne pas que cette dernière soit polluée par l’affect. 

    L’émotion au cœur de son métier qui explique la sensibilité d’un homme face à certaines affaires. L’humilité, déjà, dans son combat contre le terrorisme, qu’il aurait « dû avoir vu venir » au moment de l’attentat du RER B en 1995. Il dit « Kelkal, c’est le début de la radicalisation dans les banlieues liée à des problèmes d’intégration », mais que la société tout entière a mis trop de temps à le comprendre, ce qui explique la sidération et l’incompréhension suite aux attentats de Merah en 2012. La sensibilité, ensuite, d’un homme pour le destin des femmes victimes de violence conjugales, qui poussent François Molins à devenir un farouche défenseur de la parole féminine. Il participe à mettre en place le dispositif du « téléphone grave danger », insiste sur l’importance de la libération de la parole des femmes. Mais il nuance : « le corollaire de ce déferlement d’accusation avec le mouvement #MeToo touche aussi à l’un des fondements de notre justice : la présomption d’innocence ». Il s’agit, selon lui, de tout le défi de la justice pour les années à venir : savoir progresser et être mieux formée, pour toujours mieux prendre en considération la parole des femmes, sans remettre en cause la présomption d’innocence, principe fondamental dans un état de droit.

    Nicole Belloubet - 26 février 2024

    Nicole Belloubet - 26 février 2024

     Thomas Sotto reçoit Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de France, sur le plateau des 4 Vérités.

    Alors que les ministres se succèdent ces derniers mois, la nouvelle ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet, a souhaité rassurer les parents d’élèves et les enseignants. « On a besoin de sérénité, de calme et de se projeter. J’espère pouvoir répondre à l’ensemble de ces objectifs », a-t-elle déclaré, affirmant qu’elle ne souhaitait pas changer de Ministère si l’occasion se présentait. Elle a ensuite débuté son interview avec le sujet des élèves radicalisés, dont 160 sont considérés comme dangereux d’après les chiffres rapportés par Thomas Sotto. Elle a annoncé que ces derniers feraient l’objet d’un suivi « de près » et en a précisé les contours. Concernant les financements opaques d’établissement, Nicole Belloubet précise que les situations sont diverses, selon que l’établissement soit hors contrat ou sous contrat avec l’Etat et que chaque établissement est suivi de manière individuelle. La ministre a ensuite évoqué le cas du collège musulman hors contrat de Nice, qui selon elle, est contraire à la loi anti-séparatisme de 2021. Conformément à ce principe, elle a annoncé avoir demandé la fermeture du collège d’ici septembre. Les élèves seront quant à eux pris en charge dans d’autres établissements.

    Des nouveautés dans l’Éducation Nationale

    C’est aujourd’hui la rentrée des classes pour la zone C, dont certains établissements vont participer à l’expérimentation sur l’uniforme. Au niveau national, ce sont 92 lieux d’enseignements qui se sont portés candidats pour le port de l’uniforme, dont la ville de Béziers. Une expérimentation qui cherche à savoir si le port de la tenue peut apaiser le climat scolaire et favoriser l’apprentissage. Une évaluation sera faite pour une potentielle généralisation en 2026. Selon la ministre, cette mesure peut être l’un des moyens pour lutter contre le harcèlement scolaire. Actuellement un élève par classe est considéré comme harcelé. « Nous ne pouvons pas laisser ça comme ça, il y a là-dessus zéro tolérance » a expliqué Nicole Belloubet avant de détailler la feuille de route : prévenir, détecter et apporter des solutions. Par la suite, l’invitée des 4 Vérités a été interrogé sur les groupes de niveaux, une mesure qui fait suite au « choc des savoirs », annoncé par le premier ministre Gabriel Attal. Elle a d’abord rappelé que cet apprentissage différencié selon le niveau des élèves ne concernerait que les matières fondamentales (français et mathématiques), et ce afin d’améliorer les résultats. Concrètement, des groupes de 15 seront formés et l’accompagnement se déroulera sur les heures de cours habituelles. Pour le reste des matières, les classes resteront les mêmes afin d’éviter les classes de niveaux et de favoriser l’hétérogénéité. Cette nouvelle organisation sous-entend donc le recrutement de nouveaux professeurs, soit plus de 2000 postes supplémentaires au collège. « Nous avons les emplois. Il faut maintenant mettre tout ça en place pour la rentrée prochaine », a affirmé Nicole Belloubet expliquant que des professeurs qualifiés seront présents devant les élèves. Elle rappelle également qu’il faut rendre la profession attractive, notamment grâce à une rénovation de la formation. Pour le financement, elle fera appel à la réserve de précaution. Enfin, nouveau débat qui crispe les syndicats dans un contexte économique tendu : le livret pédagogique pour les JO distribué dans les écoles primaires, une opération estimée 16 millions d’euros. La ministre rappelle un élan collectif : « nos élèves doivent y participer », a-t-elle conclu. 

    Arnaud Rousseau, président de la FNSEA - 24 février 2024

    Arnaud Rousseau, président de la FNSEA - 24 février 2024

    Le salon de l’agriculture débute ce samedi 24 février 2024. Comme le veut la tradition, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, et invité de l’édition spéciale des 4 vérités en direct du salon de l’agriculture, ira accueillir le président de la République. Malgré les vives tensions suite aux mesures qui n’ont pas convaincu les terriens de France, le chef de l’État a maintenu sa visite. Un grand débat était prévu avec les protagonistes du monde agricole, mais il a finalement été annulé. Arnaud Rousseau indique qu’au vu de ce qui avait été proposé par les représentants de l’État et de ce qui était voulu par les agriculteurs, le décalage était si grand qu’ils ne souhaitaient, de toute manière, pas prendre part à cette conversation. 

    La politique de la chaise vide n’aurait-elle pas été la bonne méthode pour montrer son mécontentement ? L’agriculteur ne le pense pas. Il a toujours, indique-t-il, favorisé le dialogue. « C’est notre rôle [à lui et à la FNSEA, NDLR] d’être un corps intermédiaire et de parler avec les pouvoirs publics ». Mais ce qui est attendu par les agriculteurs, maintenant, sont des « décisions concrètes »

    L’exploitant agricole céréalier indique que si tant de difficultés de trouver un terrain d’entente demeurent aujourd’hui, c’est parce que le sujet de la « juste rémunération » et celle des difficultés des agriculteurs « revient de très loin. » 

    Ce que les paysans réclament concrètement ? Donner du sens à leur métier, revoir le sujet du juste revenu et changer le rôle de la production, entre autres. Selon Arnaud Rousseau, malgré ses annonces, Gabriel Attal n’est pas proactif et continue de laisser passer des lois qu’ils était censé juguler. Par exemple, celle sur les céréales ukrainiennes, qui vont pouvoir continuer d’être importées sans taxes. 

    La FNSEA veut que l'agriculture soit reconnue comme d'intérêt général majeur

    Le syndicaliste tempère néanmoins, et parle de mesures de simplification du premier ministre qui « vont dans le bon sens », comme celle qui va protéger les éleveurs contre les plaintes pour nuisances sonores et olfactives qui devrait être mise en place très prochainement. 

    D’autres efforts sont encore à faire. « Par exemple, on veut que dans la loi, l’agriculture soit reconnu comme d’intérêt général majeur », martèle l’exploitant, rappelant les mots mêmes de Gabriel Attal, qui, lors de son discours successif aux blocages et aux manifestations, avait lui-même dit que l’agriculture était « au dessus de tout ». 

    Vendredi 23 février 2024, les principaux patrons de la grande distributeur, dont E. Leclerc, Carrefour, et Intermarché, ont appelé à étendre les obligations d’Égalim aux acteurs de la restauration hors-foyer ainsi qu’aux grossistes industriels. Arnaud Rousseau est d’accord. «Nous sommes conscients que 40 à 50% de la consommation de nos produits se fait en grand surface (…) mais ils ont en tout cas raison d’écrire qu’une partie importante se fait aussi dans la restauration hors du foyer (…) et il faut évidemment traiter ce sujet. » Comment ? En faisant en sorte que la matière première agricole soit « justement rémunérée », justement. 

    Pour l’instant, l’opinion publique soutient massivement les agriculteurs. Mais Arnaud Rousseau et les syndicats ne craignent-ils pas un basculement ? Ils se disent prêts à supporter l’agriculture envers et contre tout et assurent que le but est de « continuer à produire pour nourrir les français ». Ils sont conscients qu’il y a encore des progrès à faire, mais souhaitent les faire dans un cadre qui « respecte les biens et les personnes. » 

    Christophe Béchu - 22 février 2024

    Christophe Béchu - 22 février 2024

     Le jeudi 22 février 2024, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires en France était au micro d'Anne Bourse dans Les 4 Vérités sur Télématin. Il s’est d’abord exprimé au sujet de la crise agricole. Pour Christophe Béchu, le dialogue est bel et bien présent entre le gouvernement et les agriculteurs. Il a dit avoir entendu le ras-le-bol par rapport aux empilements normatifs, à la baisse de revenus et aux intérêts divergents avec la grande distribution. Mais il souligne les avancements qui ont été faits depuis le début de la crise : « pas moins de 62 chantiers qui ont été ouverts, et 32 déjà refermés car les résultats ont été obtenus ».

    Alors que le salon de l'Agriculture va bientôt ouvrir ses portes, un moment que Christophe Béchu considère comme un événement qui va permettre à « la grande famille de l'Agriculture de se retrouver », il réaffirme avoir entendu les attentes des agriculteurs et être en train de mettre en place des actions en ce sens. « Quand je vais sortir de ce plateau, j'ai précisément rendez-vous avec des organisations agricoles sur une partie des chantiers qui dépend de mon Ministère », a-t-il expliqué. Concernant la visite du président de la République, prévue le samedi 22 février 2024, elle laissera la place au dialogue selon son ministre, qui a rappelé au sujet de son président « qu'il prend toujours le temps de discuter avec les agriculteurs ».

    Enfin, Christophe Béchu a réaffirmé la compatibilité avec les enjeux environnementaux. Selon lui, l'écologie ne doit pas s'opposer à l'écologie. « Si à la fin une règle aboutit à ce qu'on s'éloigne de l'objectif, on a droit de s'interroger sur la pertinence de la règle » ,a-t-il commenté au sujet des haies, initialement censées préserver la biodiversité, mais qui ont finalement diminué de 20.000 km chaque année à cause de normes complexes. Cependant, Christophe Béchu précise que des lignes rouges subsisteront tout de même sur certaines règles, notamment celles sur la santé. Et selon lui, une entente européenne ne nuira pas à cet objectif. « Que l'on résonne en européen sur un sujet de santé et agricole, non seulement ce n'est pas absurde, mais c'est même assez logique », a expliqué le ministre de la Transition écologique concernant les pesticides. Une question de santé qui soulève deux débats : l'un sur la quantité de pesticides utilisée, l'autre sur leur dangerosité.

    Une tête de liste pour la majorité aux les élections européennes ?

    Concernant les élections européennes, le premier meeting de campagne de la majorité aura lieu le 9 mars prochain. D'ici là, aucune annonce de la tête de liste. « Mon travail au sein du gouvernement n'est pas de désigner la tête de liste. Ça c'est la responsabilité du président de la République », a commenté Christophe Béchu tout en réaffirmant son soutien à l'Europe dans un contexte international tendu.

    Grégory Doucet - 21 février 2024

    Grégory Doucet - 21 février 2024

    La cérémonie d’entrée au Panthéon de Missak Manouchian aura lieu ce mercredi 21 février 2024 en fin d’après-midi. Il y a 80 ans, le résistant et poète était fusillé au Mont Valérien. Grégory Doucet, maire (EELV) de Lyon et invité des 4 vérités, sera bien présent à cette cérémonie. Pour Lyon, précise-t-il, la résistance « signifie énormément ». De Gaulle l’avait d’ailleurs qualifié de "ville de la résistance". » La cité des Gones est aussi « l’un des symboles de la république, et de la défense de [ses] valeurs ». Le maire a donc la responsabilité d’un passeur de mémoire. 

    Missak Maouchian, qui avait échappé au génocide arménien, est aussi le symbole de cette union entre les deux pays. La France, rappelle également le maire, a une grande histoire avec l’Arménie, qui a été une terre d’accueil à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Une fois encore, le maire insiste sur "l’importance que les deux collectivités [Paris et la Métropole de Lyon, NDlR] accordent au travail de mémoire autour du génocide des Arméniens ».

    Malgré les réserves du chef de l’État, Marine Le Pen sera bien présente à l’hommage à Missak Manouchian. L’homme politique considère qu’il n’est pas le jour à polémiquer, mais espère que les gens qui seront présents « auront à cœur d’honorer la mémoire [du résistant]. Le sujet aujourd’hui, c’est lui. »

    Cet hommage est-il l’occasion de réconcilier résistants communistes et gaullistes, souvent opposés ? L’homme politique rappelle que les deux partis formaient une alliance contre Vichy lors de la résistance, avec, comme « grand unificateur », Jean Moulin. 

    Pour Grégory Doucet, l’Europe est « le bon échelon » pour parler du dérèglement du climat

    Les élections européennes auront lieu du 6 au 9 juin 2024, soit dans un peu plus de trois mois. Le parti Europe Écologie les Verts est autour de 8% des intentions de vote. L’enjeu de cette élection est de réaffirmer l’« attachement [du parti] au projet Européen ». Le diplômé de l’ESC Rouen parle d’élections qui seront « sans doute les plus importantes depuis le début de ce siècle ». L’Europe est « le bon échelon pour traiter du dérèglement du climat », martèle-t-il. 

    À la suite des blocages et manifestations des agriculteurs qui ont lieu début février, le Gouvernement, par le biais de Gabriel Attal, a présenté un lot de mesures pour montrer son soutien à « ceux qui nourrissent la France ». Des mesures qui n’ont « pas réussi à répondre aux attentes des agriculteurs et agricultrices », juge Grégory Doucet. La différence de normes au sein même de l’Europe, la difficulté de l’accès au foncier, restent parmi les difficultés que les suscités vivent toujours. Pour ceux qu’il est « allé rencontrer », «il faut des règles communes à toutes et à tous », pour éviter notamment la distorsion de concurrence.

    En France, la crise du logement connaît actuellement une ampleur inédite depuis plus de 30 ans. Le Gouvernement a proposé plusieurs solutions pour redynamiser ce secteur, parmi lesquelles une construction doublée de logements inédits. En tant que maire et donc, en tant que personne en première ligne, Grégory Doucet confirme qu’il « faut agir sur le logement », et notamment sur le logement social. Il parle de signaux « incompréhensibles » envoyés par le Gouvernement, qui dit vouloir porter de l’intérêt aux classes moyennes mais qui en fait les premières victimes de cette crise. 

    Arnaud Rousseau - 20 février 2024

    Arnaud Rousseau - 20 février 2024

     Du 24 février au 3 mars prochain se tiendra le Salon de l’Agriculture, à Paris. Un événement annuel festif qui permet aux agriculteurs et éleveurs français de mettre en avant leur filière et leurs produits. Mais cette nouvelle édition risque d’être ombragée par la colère des acteurs de l'agro industrie qui gronde depuis l’automne. Si les manifestations et blocages de routes se sont effectivement calmés depuis fin janvier, ce ne veut pas dire que les revendications se sont également tues. Le président de la République, ainsi que les représentants des différents partis politiques, profiteront de l’opportunité de leur habituelle visite pour s’exprimer sur la situation des agriculteurs en France. Si les annonces d’Emmanuel Macron sont attendues avec impatience par un corps paysan en manque de réponses de la part du gouvernement face à son militantisme, risque-t-on de voir une reprise politique de la conférence agricole la plus importante de l’année ? 

    Invité des 4 vérités ce matin, Arnaud Rousseau est exploitant céréalier et président de la FNSEA. Il ne connaît que trop bien la colère de ses confrères et consœurs, et les prescriptions antithétiques qui pèsent sur leurs épaules. Au micro d’Anne Bourse, il dénonce l’impasse dans laquelle ils se trouvent, entre une volonté d’assurer une transition écologique dans leur secteur pour aller vers plus de souveraineté alimentaire, et l’absence de financement de la part du gouvernement pour aider les producteurs dans ce changement de leur activité. 

    Face à ces contradictions et aux mobilisations des agriculteurs qui se poursuivent, quoique en plus petite quantité, le syndicaliste salue l’opportunité qu’il a eu d’échanger avec les ministres de l’agriculture la veille, et l’invitation qu’il a reçue de l’Élysée pour s’entretenir avec le Président à quelques jours du Salon de l’Agriculture. Des pourparlers qui vont, selon lui, dans le bon sens, et annoncent un apaisement des relations entre les politiques et les agriculteurs. Il attend malgré tout avec impatience les réponses présidentielles lors de sa visite au Salon, considérant caduque le dernier grand discours d’Emmanuel Macron au sujet de l’agriculture à Rungis au du début de son premier quinquennat. Il espère que le Président saura rectifier le tir, et « apporter des décisions très concrètes qui changent la vie dans [les] exploitations agricoles ». 

    Vers l’agriculture de demain 

    Si Arnaud Rousseau estime que le monde agricole « ne peut plus attendre », c’est parce qu’il est bien conscient des enjeux climatiques urgents, de l’importance d’assurer une transition écologique, et de la place centrale qu’occupe l’agriculture dans l’équation. S’il préfère éviter de faire du Salon de l’Agriculture un rendez-vous politique, il réitère la fermeté qu’il entend avoir avec les politiques qu’il y croisera pour avoir des réponses et un positionnement clairs de leur part face aux revendications des agriculteurs. Il martèle l’importance de soutenir la filière française et d’éviter la mise en concurrence des agriculteurs du monde entre eux. Il rappelle qu’un « tiers de notre alimentation est importée » et qu’il faut encourager la consommation locale. Il veut répondre aux envies des Français de consommer de meilleure qualité, et que ce ne peut être exaucé que lorsque le gouvernement mettra en place des régulations sur l’importation de produits étrangers, qui ne respectent « ni nos normes ni nos standards ». 

    Comment penser une agriculture de demain, plus respectueuse de l’environnement et de la santé des consommateurs ? Pour Arnaud Rousseau, le « green deal » européen n’est pas la solution, car il ne permet pas plus de financements vers le secteur agricole pour assurer sa mutation. Il s’agit dans un premier temps, pour lui, de permettre aux agriculteurs de mieux vivre de leur activité, de soutenir le pouvoir d’achat des français pour qu’ils puissent consommer mieux, et de trouver des solutions durable, notamment au sujet du stockage de l’eau et de la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, pour aller vers plus de souveraineté à l’échelle européenne.

    Thomas Cazenave - 19 février 2024

    Thomas Cazenave - 19 février 2024

    Le couperet est tombé. Bruno Le Maire a annoncé  une vaste politique de restrictions budgétaires avec 10 milliards d’euros d’économie. Alors que le trésor public est dans le rouge depuis plusieurs années, creusant dangereusement la dette, l’économie est en berne. Et ce à cause d’un ralentissement de la croissance dans le monde provoqué par des tensions géopolitiques qui persistent. La guerre en Ukraine à laquelle s’ajoute le conflit au Hamas et la baisse de productivité en Chine creusent les incertitudes. Si la France « résiste », ce n’est pas le cas de nos homologues européens à l’instar de l’Allemagne qui est rentrée en récession l’année dernière. Pourtant, le gouvernement Macron s’est obstiné à conserver un taux de 1,4% malgré les préconisations du Fonds monétaire international et l’OCDE, jouant un peu plus d’imprudence. Doit-on s’attendre à de nouvelles coupes dans le budget ? Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics se veut rassurant : « Notre objectif avec Bruno Le Maire c’est redresser les comptes publics et réduire le déficit public. C’est un enjeu de justice. Ne pas laisser à nos enfants et nos petits-enfants financer nos dépenses. Et c’est un enjeu de souveraineté pour maîtriser notre destin » explique notre invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 19 février 2024. 


    Ces 10 milliards d’euros concernent l’État et plus précisément les ministères. Sur le papier, cela implique une baisse des dépenses de fonctionnement de l’État pour réduire la dépense ce qui devrait représenter 750 millions d’euros d’économie sur les achats. Le ministre délégué aux Comptes publics prévoit également de réduire les surfaces de bureau de près de 25% d’ici 2030 et les déplacements des agents publics à hauteur de 20%. « On peut bâtir un État plus sobre. C’est normal que l’État s’applique a lui-même cette exigence de baisse de la dépense donc d’une certaine manière de bonne gestion » soutient l’ancien député girondin. Et pour rectifier la note publique, ce dernier ne lésine pas sur les moyens : « Il y a aura 700 millions d’euros sur les dépenses de personnel dès l’année prochaine. Ça peut vouloir dire des recrutements qui seront décalés dans le temps. Nous prenons nos responsabilités parce que sans attendre nous souhaitons agir et baisser la dépense publique. Ce sont des dépenses de fonctionnement mais c’est aussi un certain nombre de projets qu’on peut reporter […] c’est le cas du compte personnel formation, de MaPrimeRevov » poursuit-il.  


    Initialement programmée sur leur feuille de route, la rénovation énergétique du bâtiment n’est plus à l’ordre du jour. En effet, le gouvernement a annoncé vouloir simplifier les diagnostics de performance énergétique et prolonger les délais pour les propriétaires. Avec un milliard d’euros de mois dans l’enveloppe prévue à cet effet, les 200 000 rénovations globales sont-elles toujours d’actualité ? « Aujourd’hui, on révise le budget que l’on va consacrer à MaPrimeRenov. Il va continuer à augmenter mais de manière moins importante d’abord parce qu’on doit faire des économies et d’autre part parce que Christophe Béchu a entrepris une révision du diagnostic de performance énergétique qui peut changer le nombre global de logements » explique notre invité. Un sacrifice supplémentaire au détriment de la transition écologique. Autre changement qui risque de faire grincer des dents le contribuable : le CPF. Longtemps envisagé, le gouvernement a finalement décidé de demander une participation à ceux qui en bénéficient. Autant de mesures pour permettre au gouvernement de maintenir le cap et de tenir ses objectifs de 3% de déficit pour 2027. 


    Élection : la bataille des européennes 


    Le Rassemblement National a annoncé l’arrivée sur sa liste de l’ancien patron de l’agence Frontex chargée du contrôle des frontières européennes tandis que l’exécutif tarde à rentrer dans la course des européennes. Pourtant, ce ne sont pas les candidats volontaires qui manquent à l'appel, à l’instar du député européen Bernard Guetta qui y est favorable. Si la majorité ne s’est pas encore prononcée sur sa tête de liste, elle a cependant dévoilé le point d’ancrage de la campagne, en faveur d’une Europe puissante et unie, aux antipodes du RN qui prône davantage la sortie. « L’Europe nous protège face aux périls du monde » soutient Thomas Cazenave qui pointe du doigt la politique du RN.